Les Championnats du monde de para-athlétisme envahissent le Stade Charléty jusqu’au 17 juillet. Un test grandeur nature en vue des Jeux de Paris 2024 à exploiter au mieux aussi bien d’un point de vue sportif qu’organisationnel.
Les Championnats du monde de para-athlétisme battent leur plein à Paris. Cette compétition permet aux athlètes français de prendre le pouls à un peu plus d’un an des Jeux paralympiques de Paris 2024. C’est aussi l’occasion pour certains de décrocher des titres, à l’image de Manon Genest. « Je suis très contente de débloquer le compteur médaille aussi bien pour moi que pour l’équipe de France. » expliquait en zone mixte, la médaillée de bronze de saut en longueur T37.
Prendre la température pour Paris 2024
Pour le public de Charléty, c’est l’occasion parfaite de découvrir les 12 disciplines sportives et les 1330 athlètes. Ce sont plus de 171 épreuves qui se répartissent jusqu’au 17 juillet prochain. Cette compétition est un excellent outil pour montrer que le para-athlétisme est un sport de haut niveau comme les autres, prônant des valeurs importantes. « Il s’agit de sportifs à part entière et non pas entièrement à part », a tenu à rappeler Guislaine Westelynck, présidente de la FFH.
Ces championnats sont le meilleur moyen de diffuser et de partager les valeurs et les messages portés par le handisport dans le paysage du sport français. Une volonté de reconnaissance soutenue par la Fédération Française Handisport. Lors de cet événement, elle a fait le choix de mettre en place des stands afin de sensibiliser le public, petits et grands, au monde du handisport. Diverses activités permettent aussi de faire davantage connaître et comprendre certaines des disciplines représentées.
« Bien que ce Mondial soit une compétition à part, bien sûr que l’on voit déjà se profiler la prochaine grande étape que sont les Jeux paralympiques de Paris 2024 », a affirmé la présidente de la Fédération Française Handisport. Un sentiment ressenti aussi bien par les athlètes que par la Fédération. Cette compétition test permet à l’ensemble des athlètes d’améliorer leurs performances et de peaufiner leur préparation pour Paris 2024. Pour les Français, il est aussi question de s’habituer au fait de concourir à domicile.
« Le but, c’est de pouvoir tester le public français et parisien […] On veut qu’il nous pousse », assure Trésor Makunda, quintuple médaillé paralympique en catégorie T11. Il s’agit de la deuxième compétition planétaire après les Jeux paralympiques. Un timing idéal pour inciter les athlètes à engager et à fidéliser leurs supporters pour les futures échéances handisport. Comme l’a rappelé Timothée Adolphe, champion du monde en titre 400m catégorie T11 : « ça donne une énergie et une motivation supplémentaire, que du bonus pour nous. »
Valentine Vernouillet