À l’occasion de la Journée internationale des personnes en situation de handicap de ce mardi 3 décembre, le ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Gil Avérous, et la ministre déléguée chargée des Personnes en situation de handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, ont dressé le bilan des actions menées en faveur du parasport, tout en dévoilant leurs objectifs pour l’avenir.
Alors que seulement 56 % des personnes en situation de handicap pratiquent une activité physique, contre 72 % pour la population générale, les ministres Gil Avérous et Charlotte Parmentier-Lecocq ont réaffirmé ce mardi leur volonté de démocratiser davantage l’accès au sport. Une volonté qui se traduit de façon concrète depuis 2020, grâce à la Stratégie Nationale Sport et Handicaps 2020-2024, pierre angulaire de cette ambition, qui place les pratiquants en situation de handicap au cœur de chaque mesure prise.
Parmi les initiatives emblématiques, le dispositif Pass’Sport a été étendu aux jeunes en situation de handicap, permettant de réduire les obstacles financiers pour ces derniers. En parallèle, les établissements médico-sociaux (ESMS) ont généralisé les 30 minutes d’activité physique quotidienne. Le programme « club inclusif », dont l’objectif était d’accompagner et de sensibiliser 3000 clubs supplémentaires à l’accueil de personnes en situation de handicap, a porté ses fruits, avec un doublement du nombre de structures accueillant ces personnes en deux ans, pour atteindre 5000 clubs et ainsi dépasser le chiffre fixé. Ce succès encourageant sera évalué en 2025, dans la perspective d’une reconduction du programme.
Toujours en 2025, l’accessibilité des infrastructures restera une priorité. La base de données nationale sur les équipements sportifs va désormais intégrer des critères d’accessibilité, et l’enveloppe budgétaire allouée à l’Agence Nationale du Sport passera à 3 millions d’euros, contre 2 millions en 2024.
L’héritage des Jeux Paralympiques de Paris 2024
Avec une multiplication par quatre des financements paralympiques depuis 2016, les Jeux de Paris 2024 ont marqué un tournant. Les performances des athlètes français, soutenus comme jamais auparavant, ont contribué à transformer les perceptions sur le handicap et à booster le nombre de licenciés dans certaines fédérations, avec par exemple une augmentation de plus de 25 % pour la Fédération Française Handisport. De plus, les Jeux Paralympiques ont également permis une accélération du développement des moyens humains et matériels mis à disposition des sportifs en situation de handicap (transports, accessibilité des infrastructures, formation, encadrement, offres de pratique…).
Selon Gil Avérous, l’héritage des Jeux est d’ailleurs avant tout humain : “Notre regard sur le handicap a évolué, nous sommes passés de la compassion à la passion. L’héritage des Jeux Paralympiques, c’est garder cette passion que nous avons eu envers nos sportifs paralympiques qui sont des athlètes extraordinaires. Le sport, plus que jamais, est là pour nous unir dans une société qui se fragilise, qui se divise”.
Charlotte Parmentier-Lecocq partage également cette vision, rappelant que “le parasport joue un rôle essentiel dans la transformation des regards sur le handicap.” Avant d’ajouter : “Nous poursuivons nos efforts pour rendre le sport accessible à tous, notamment avec le Pass’Sport et les clubs inclusifs, tout en renforçant l’accessibilité universelle. Je suis convaincue que le sport est un levier puissant pour unir notre société et valoriser les performances remarquables de nos athlètes paralympiques.”
Pour 2025 et au-delà, les perspectives s’annoncent prometteuses, avec une conférence permanente du parasport prévue en janvier prochain pour tracer les lignes directrices jusqu’à 2030. L’ambition est claire : bâtir une société où le sport, dans toute sa diversité, devient un droit universel.