Coordonner les médecins et les associations sportives

Le Parcours d’accompagnement sportif pour la santé (PASS) développé en Bourgogne-Franche-Comté, permet à des personnes atteintes de maladie chronique d’inclure le sport dans leur parcours de soins. Pour bien les orienter, la DRDJSCS, avec l’ARS, a élaboré un Réseau sport santé bien-être.

 
La possibilité de prescrire des activités physiques sur ordonnance a été votée dans la loi de modernisation du système de santé en 2016. Encore faut-il permettre aux médecins d’orienter les patients vers les associations sportives à même d’accueillir ce type de public. C’est l’objectif du Réseau sport santé bien-être établi par la Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRDJSCS), en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS), dans le cadre du « Plan régional sport santé bien-être » en Bourgogne-Franche-Comté. « Il s’agit d’une coordination globale des actions sur le territoire », résume Chloé Salaün-Bécu, responsable adjointe du pôle pratique sportive de la DRDJSCS. Les personnes inscrites dans le Parcours d’accompagnement sportif pour la santé (PASS), 650 actuellement, sont concernées par ce réseau.

Plus de 400 médecins

Dans un objectif de développer le sport santé pour des personnes sédentaires atteintes de maladie chronique ou présentant des facteurs à risques, le réseau permet de faire le lien entre les patients, le corps médical et les structures sportives. Plus de 400 médecins ont intégrés le réseau. « Nous distribuons des kits de prescription », explique Marie-Lise Thiollet, cheffe de projet. « Toutes les occasions sont bonnes pour faire connaître le réseau. Nous sommes partenaires de la CPAM, ce qui nous permet de participer à des formations médicales et à des conférences. » Le dispositif concerne également les associations sportives. « Nous repérerons les structures capables d’accueillir ce public et passons des conventions avec elles, afin que les médecins sachent ensuite où orienter les patients selon leur pathologie », explique Chloé Salaün-Bécu. Une soixantaine de clubs ont été recensés. « Nous avons beaucoup d’activités autour de la marche nordique, de la natation, de l’escrime, entre autres », détaille la responsable adjointe du pôle pratique sportive. « Notre volonté est d’intégrer le plus de disciplines possible afin de répondre à toutes les natures de pathologie et aussi aux goûts des patients. »

Des résultats encourageants

Le réseau a commencé à se former fin des années 2000, début des années 2010 dans la région Franche-Comté, avant d’être étendu à la Bourgogne depuis la fusion. « Nous pouvons constater des résultats au nombre de personnes impliquées dans le PASS qui reprennent une activité physique », indique Marie-Lise Thiollet. « Nous le chiffrons à 35 %, mais la proportion est sûrement plus élevée, car beaucoup de participants ne poursuivent pas avec leur association de départ. Ce sont des activités passerelles et une fois le programme fini, ils vont vers une discipline plus difficile. » Les participants du PASS sont aussi évalués grâce à des tests physiques tous les trimestres. « Nous notons une amélioration de l’endurance, de la force musculaire et de la souplesse », constate Marie-Lise Thiollet.

Des résultats encourageants

L’État accompagne également de manière financière les actions ayant pour but de promouvoir le sport santé en Bourgogne-Franche-Comté. En 2017, 385 000 € ont été attribués à des ligues et des associations sportives qui développaient le programme sport santé de leur fédération.

Par Leslie Mucret
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