Quelle équipe succédera à Accès FC ? Le 19 mai prochain à Nanterre, se déroulera la finale de la Coupe de France de futsal. Un événement essentiel au développement d’une discipline en pleine évolution…
Le rêve d’une saison, parfois même d’une carrière. La Coupe de France a cette saveur particulière des grands rendez-vous, des rencontres que l’on n’oublie pas. À l’instar des autres disciplines, pour qui cette compétition résonne également bien plus que les autres, le futsal a su inscrire au fil des années la reine des coupes à son patrimoine. Un héritage qui fait aujourd’hui le bonheur de tous ceux qui y participent. « Pour nous, c’est clairement un moyen de gagner un titre. C’est la seule compétition qui permet à tout le monde de se rencontrer. C’est toujours intéressant d’affronter des équipes d’un niveau supérieur ou inférieur ». Comme Samir Aboudou Boina, ils sont des centaines à entretenir le rêve d’accrocher ce titre à leur palmarès. Un exploit relevé la saison dernière par Accès FC, à l’occasion d’une finale inédite entre deux équipes de niveau régional. « Dans cette coupe, tu ne calcules plus le prestige ou l’avantage que tu as en championnat. Toutes les équipes sont sur la même ligne et ça, c’est vraiment super », ajoute le capitaine de Paris ACASA, pour qui le charme de la Coupe de France n’a pas d’égal.
Une vitrine pour la discipline et les clubs…
Mais, au-delà du symbole toujours précieux de la seule compétition qui réunit toutes les équipes françaises, la Coupe de France revêt surtout une importance très particulière dans le développement et l’évolution des clubs. « Il y a quelque temps, la Coupe de France était primordiale, puisque c’était la seule compétition nationale avant que l’on ait un championnat. C’était une belle occasion pour nous de détecter les meilleurs joueurs. C’était clairement le vivier de la sélection nationale », explique Pierre Jacky, sélectionneur de l’équipe de France. Si ce temps est désormais révolu, et heureusement pour une sélection tricolore qui ne cesse d’enchaîner les grandes performances, la Coupe de France est restée essentielle à la médiatisation de la discipline et de ses clubs. « Je dis toujours que, plus il y a de matchs, plus le futsal en tire profit. Tant que l’on peut mettre des compétitions, il faut le faire. Car, qui dit plus de matchs dit plus de diffusions, et donc plus de personnes qui s’intéressent au futsal », reconnaît le dernier rempart et capitaine d’ACASA, rejoint par l’homme fort de la sélection. « Il y a encore beaucoup de leviers intéressants, et notamment la possibilité pour des clubs de DH, par exemple, de s’offrir une campagne médiatisée et de faire parler d’eux. Et puis, c’est également une belle possibilité de découvrir de nouveaux joueurs, des talents cachés comme il en existe encore dans le futsal. C’est clairement une très belle exposition pour la discipline et ses clubs ».
Nanterre, une ville habituée aux grands événements…
Cette saison c’est à Nanterre, au cœur d’une salle qui devrait faire le plein, que se déroulera la finale de la Coupe de France. Dans un territoire où le futsal prend de plus en plus de place, ce grand rendez-vous apparaît comme un vecteur de développement important. « C’est une grande fierté pour Nanterre d’accueillir ce grand rendez-vous au sein de son Palais des Sports. Cette finale s’inscrit dans notre tradition de recevoir de grands événements sportifs », se réjouit Patrick Jarry, maire de la ville depuis 2004. Avant d’ajouter : « Le futsal se pratique à Nanterre dans l’ensemble des quartiers de la ville depuis très longtemps. La municipalité a souhaité développer la discipline comme une activité de proximité à destination des jeunes nanterriens, à défaut d’être une activité licenciée, structurée autour d’un véritable club de futsal. Nous soutenons en parallèle deux clubs locaux qui favorisent la pratique du « handi-futsal » avec le Nanterre Handifutsal et le Nanterre Foot Fauteuil ». Car, si le futsal est incontestablement en pleine évolution, et les résultats de la sélection nationale en sont des témoins évidents, c’est par de tels événements que la discipline poursuivra son développement.
La formation, un axe majeur pour tous les publics…
L’enjeu est effectivement essentiel, capital même. Si l’élite du futsal a nettement progressé ces dernières années, notamment grâce au travail et à l’investissement de la FFF, la formation doit désormais être un axe majeur de travail pour l’ensemble des clubs du territoire, et ce à destination de tous les publics. À travers des journées de détection, bien évidemment, mais également grâce à de grands événements nationaux comme la Coupe de France. « Cette grande journée prévoit notamment des matchs de futsal pour les enfants, les féminines et un public handicapé. Nous nous félicitons que cette journée entre en écho avec la nouvelle charte d’orientations du sport, qui s’est fixé pour but d’accompagner ces pratiques émergentes sur le territoire », revendique Patrick Jarry, dont le souhait est que cette finale soit « une belle fête populaire ». Une fête qui réunira tous les amoureux de la discipline, et dont les enjeux iront bien au-delà du seul aspect sportif. Le 19 mai prochain, et même s’il y aura un vaincu pour qui cette journée résonnera comme une déception, il faut souhaiter que le futsal soit le grand vainqueur de cette finale. Pour que tous les efforts passés servent à l’avenir…