Coupe de France – Jean-Manuel Ribeiro : « Je dors bien »

Le GFA Rumilly-Vallières reçoit Toulouse (Ligue 2) à 18h45 dans le cadre d’un quart de finale de Coupe de France historique pour le club de National 2. Entretien avec le défenseur central haut-savoyard Jean-Manuel Ribeiro.

 
A la veille de l’un des matchs les plus importants de sa carrière, Jean-Manuel Ribeiro se rend disponible par téléphone au milieu d’une journée chargée par ses activités de conseiller en gestion de patrimoine dans une banque privée. Avec quelques minutes de retard, le défenseur central (30 ans) du GFA Rumilly-Vallières est tout pardonné : « J’étais avec un client au téléphone qui me parlait du match de demain. »
 

Justement, est-ce qu’on vous parle beaucoup du match contre Toulouse en quarts de finale de la Coupe de France ?

Les premiers SMS sont arrivés ce lundi matin. Ce sont des messages d’encouragement. Il y a de l’engouement, en effet. C’est ce qui nous rappelle qu’on est à un stade de la compétition extraordinaire. Mais on est sereins. Personnellement, rien ne change dans ma préparation. Même si, quand on s’entraîne devant des photographes et des caméras, on sent que c’est inhabituel.
 

Vous êtes conseiller en gestion de patrimoine. Le football n’est donc pas votre activité principale…

Je fais ce travail depuis neuf ans. J’ai la chance de pouvoir organiser mon temps de travail, ce qui me permet d’allier le football, la carrière professionnelle et la vie familiale. Ça fait de belles semaines bien chargées (rires).
 

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris l’identité de votre adversaire lors du tirage au sort quand on sait que vous auriez pu hériter de Paris, Lyon ou encore Monaco ?

Si on avait vu l’une de ces trois équipes, on aurait vraiment sauté de joie. Ce sont des joueurs de niveau international qui jouent pour la plupart en sélection national. Toulouse reste une équipe professionnelle qui a une histoire. Le TFC est en reconstruction et fait une belle saison en Ligue 2. C’est un match de prestige même si on joue dans une division en National 2 qui tend à se professionnaliser. Ce sera très dur mais on a plus de chances de se qualifier que face à Paris, Lyon ou Monaco. Ce sera un match serré et il faudra faire plus que d’habitude.
 

Quel regard portez-vous sur cet adversaire qui semble, aux dernières nouvelles, diminué à cause de cas de Covid-19 dans ses rangs ?

Dans le football, la composition d’équipe dépend de la vision d’un coach. Si, c’est un autre entraîneur, peut-être que certains remplaçants à Toulouse pourraient devenir titulaires. Tous les joueurs du TFC ont de la qualité. Si on se dit que ce sera plus simple, on va rapidement tomber de très haut.
 

Serez-vous titulaire en défense centrale et capitaine pour cette rencontre, comme le match précédent contre Le Puy (4-0) ?

On ne le saura qu’à quelques heures du coup d’envoi (rires). Normalement, Alexi Peuget est notre capitaine. Lorsqu’il n’est pas titulaire, comme lors du dernier match où il ressentait une gêne au mollet, c’est moi qui récupère le brassard. Pour ma part, il n’y a pas de pépin, je dors bien et la préparation s’est bien passée. J’ai la chance de ne pas parler de football avec mon épouse. Je passe beaucoup de moments en famille et ça me permet de penser à autre chose. Et puis ce n’est que du bonus. On n’a rien à perdre et tout à gagner.

Propos recueillis par Loïc Feltrin
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