Chrystel Marcantognini a été réélue présidente du CROS Bourgogne Franche-Comté. La dirigeante issue de la lutte débute un second mandat qui durera quatre ans et sera chargé en projets. Entretien.
Comment avez-vous réagi à votre réélection à la tête du CROS Bourgogne Franche-Comté ?
Il s’agit d’une belle reconnaissance de pouvoir m’occuper du sport en Bourgogne Franche-Comté. Je suis très fière qu’on me fasse confiance. Je trouve que le rôle est très intéressant puisque l’on côtoie tous les sports.
Quel est le rôle du CROS Bourgogne Franche-Comté ?
Le CROS représente le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) sur le territoire de la Bourgogne Franche-Comté. A ce titre, il regroupe l’ensemble des ligues et comités sportifs de la région. Notre rôle est de développer la pratique, préserver le patrimoine sportif régional, promouvoir une image sportif positive, sauvegarder et diffuser l’olympisme, accompagner les ligues et les comités au quotidien… Il y a une multitude de tâches et de projets que nous traitons tout en respectant les valeurs du sport.
Quel bilan avez-vous fait de votre premier mandat ?
La première mandature a été marquée par la fusion régionale entre la Bourgogne et la Franche-Comté. C’était un gros travail pour mettre tous les acteurs du sport ensemble. Pour ma part, ces quatre premières années ressemblaient à une phase d’observation pour repartir avec pleins de projets en tête dès à présent. Nous avons organisé la conférence régionale du sport ce lundi 29 mars. On va pouvoir travailler avec tous les acteurs du sport pour établir un diagnostic de nos éventuels déficits. Nous travaillons aussi sur un projet sportif territorial pour développer le sport pour tous, le haut niveau mais aussi réduire les inégalités d’accès aux équipements sportifs, aux personnes en situation de handicap…
Qu’est-ce qui vous a amené jusqu’à ce poste de présidente du CROS Bourgogne Franche-Comté ?
J’ai un parcours atypique car je viens de la lutte sans jamais avoir pratiqué ce sport. Mon mari était lutteur et arbitre international. C’est un sport agréable à regarder et dur à pratiquer sans qu’il ne soit assez médiatisé. J’ai commencé dans les instances en club puis dans les comités avant de me retrouver élue à la fédération française de lutte. J’ai beaucoup travaillé avec le conseil régional, l’Etat et j’ai fait de belles rencontres avant d’arriver à ce poste naturellement.
Les femmes sont-elles représentées au poste de présidente des CROS en France ?
Nous sommes actuellement quatre présidentes de CROS mais bientôt plus que trois sur 13 comités régionaux. Ce n’est pas beaucoup. Il y a une évolution grâce à des lois mais on se bat au quotidien. Je pense qu’il faut travailler sur la mixité. On va rencontrer les femmes dans les clubs et souvent, elles ne se sentent pas à la hauteur et il faut les convaincre du contraire. Cela va dans le bon sens avec une femme au Ministère des sports par exemple. Il faudra du temps mais on espère bientôt se rapprocher d’une forme d’égalité.