Les salariés du CROS Occitanie sont toujours actifs depuis le début du confinement pour assurer la continuité de l’accompagnement du mouvement sportif et préparer la relance. Entretien avec la directrice, Émilie Lépron.
Comment le CROS Occitanie fonctionne-t-il depuis le début du deuxième confinement ?
Contrairement au premier confinement, les salariés du CROS Occitanie ne sont pas en activité partielle. Au printemps, l’arrêt avait été plus brutal et les écoles étaient fermées. En ce mois de novembre, nous avons une activité totale pour avancer sur nos projets en cours. Les salariés sont en télétravail de manière globale et les réunions d’équipe se déroulent en visio-conférence. Cependant, les salariés effectuent un roulement pour assurer une permanence sur les deux sites, à Montpellier et à Balma.
De quelle manière le CROS poursuit-il l’accompagnement du mouvement sportif dans ces conditions ?
Nous avons tiré les leçons du premier confinement afin de maintenir le lien en s’adaptant aux contraintes actuelles. Nous avons mis en place une veille active sur l’actualité, les mesures d’aides et les compte-rendu de réunions pour les relayer aux comités et ligues dans les plus brefs délais. Nous avons gardé le canal de mails pour transmettre les informations du ministère des Sports et du CNOSF, ainsi que celles du CoSMoS autour de l’emploi aux infrastructures et communiquons aussi sur les réseaux sociaux pour toucher les personnes plus directement. Le CROS agit comme un centre de ressources et informations. On peut renseigner les ligues, les comités et les clubs sur les mesures prises par le Gouvernement, puis les aiguiller vers les bons liens et les bonnes plateformes. Toutes les sessions de formation ont été maintenues et sont passées en visio. La formation « Réussir au féminin pour une association en mixité », montée avec Femix’Sport, à destination des femmes dirigeantes sur les thèmes du management, du leadership et de la prise de parole en public aura bien lieu en décembre et a déjà toutes ses inscrites. La formation civique et citoyenne (photo) affiche elle aussi complet. En revanche, l’activité de sport santé en entreprise est réduite à cause de fermeture de sociétés. Certaines sessions, dont la sophrologie, se font en visio.
Le CROS accompagne-t-il également les sportifs de haut niveau ?
Ils sont moins en difficulté par rapport au premier confinement car ils peuvent poursuivre leurs entraînements. En revanche, le CROS a mis en place une cellule de suivi socio-professionnel en lien avec les CREPS. Nous pouvons activer nos réseaux si un sportif de haut niveau se retrouve en difficultés dans ce domaine.
Sur quels projets le CROS travaille-t-il en ce moment ?
Le jeudi 10 décembre, le CROS va tenir un événement virtuel appelé « confinement en mouvement » avec un sportif de haut niveau et une association locale. Le CROS prépare également une journée des bénévoles en lien avec la Région. Par ailleurs, nous sommes en train de finaliser une convention avec l’Éducation nationale pour amplifier les interventions du mouvement sportif dans le milieu scolaire dès la reprise des activités. Le CROS va également éditer des plaquettes institutionnelles pour se rapprocher des collectivités qui ont obtenu le label Terre de Jeux 2024. Cela va permettre d’accompagner les politiques sportives dans les territoires et de les orienter vers des actions thématiques en lien avec le mouvement sportif local.
Comment préparez-vous l’avenir alors que l’incertitude est toujours présente autour de la date de reprise ?
Nous avons conscience des difficultés rencontrées par les clubs, dont certains ont déjà fait une croix sur cette saison, la deuxième d’affilé. C’est pourquoi nous souhaitons saisir l’opportunité de relancer le mouvement sportif dès la fin du confinement en se projetant dans l’avenir. Avec le Dispositif local d’accompagnement, le CROS a lancé une enquête le 18 novembre auprès des clubs pour connaître exactement leurs difficultés, leurs attentes et leurs besoins. Ainsi, nous pourrons adapter nos réponses, organiser des modules « comment relancer son association », « comment fidéliser ses licenciés » « comment trouver de nouveaux publics », par exemple. Nous avons aussi conscience que les bénévoles sont affectés et perdent leur motivation. On veut traquer les solutions pour les inciter à ne pas baisser les bras. Le CROS va aussi lancer un diplôme BPJEPS Activité pour tous en lien avec la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et CFA Sport Animation Occitanie. Les clubs seront aidés par le recrutement d’apprentis sur la période de son cursus entre février 2021 et juin 2022, dans le cadre du plan de relance gouvernemental en soutien à l’apprentissage.
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Pour répondre à l’enquête du CROS Occitanie > docs.google.com
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