Hervé Liberman débute son deuxième mandat de président du Comité régional olympique et sportif Région Sud. Entretien.
Quel bilan avez-vous fait de votre premier mandat de président du CROS Région Sud ?
Nous nous sommes engagés sur des projets pour une ouverture plus large des différentes composantes sportives comme les collectivités, la région et les entreprises du territoire. On s’est mis en position d’être en alerte face à la nouvelle donne que représente le numérique. Malheureusement, la crise sanitaire a stoppé nos projets forts dans ce domaine. Nous disposons aussi d’un camion mobile SPORTMOOV, un outil qui permet d’organiser des activités sportives dans les entreprises. Nous travaillons également sur la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et la qualité de vie au travail (QVT).
Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à nouveau à ce poste ?
Le travail n’est pas fini. L’attention que demande le mouvement sportif n’est jamais terminée. Les statuts du CROS me permettent d’envisager un deuxième et dernier mandat. La perspective des Jeux Olympiques de Paris 2024 est une grosse motivation puisque Marseille accueillera les épreuves de voile. Le football viendra aussi se dérouler à Marseille et Nice. Je rempile volontiers car en pleine tempête, il n’est pas concevable de quitter le navire. De plus, on ne connaît pas encore l’impact réel de la baisse du nombre de licenciés.
Quels sont vos projets pour le mandat qui vous attend ?
Notre premier engagement est de surveiller la reprise des activités sportives amateurs. Nous venons de connaître une saison blanche qu’on peut appeler une année noire. Nous veillerons à ce que la prochaine soit baignée de lumière et de couleurs. On souhaite ne laisser personne sur le bord du chemin pour cette reprise. Au moment de faire des efforts sur le plan économique, il faudra prouver dans notre communication tous les bienfaits du sport amateur dans notre société : la lutte contre la sédentarité, le développement de la citoyenneté, l’importance du lien entre les populations… On veut tout mettre en œuvre pour que les athlètes sélectionnables pour Paris 2024 puissent bénéficier des meilleures conditions de préparation. Nous veillerons à ce que l’héritage de ces Jeux Olympiques et Paralympiques soit réel et bénéficie à tous les pratiquants. Nous devrons être innovants et inventifs pour ouvrir le champ du rêve afin de redonner au sport sa qualité de nom propre. Le sport se suffit à lui-même et doit agréger toutes les politiques.