Le CROS Région Sud a organisé le Séminaire des Ligues et Comités Régionaux en décembre 2020 pour faire remonter les informations du terrain. Elles seront utilisées pour préparer les futures actions du comité. Explications du président Hervé Liberman.
Comment le Séminaire des Ligues et Comités Régionaux s’est-il déroulé en décembre dernier dans ce contexte de pandémie de Covid-19 ?
Il a eu lieu durant la semaine du 7 au 13 décembre. Deux sessions virtuelles étaient organisées par jour, une pendant les heures administratives entre 10 h et 12 h ou encore 14 h et 16 h, et l’autre de 18 h à 20 h pour répondre aux conditions des personnes qui travaillent. Des groupes de 15 personnes, pour ne pas avoir un format trop important, ont travaillé sur les ateliers animés par 10 membres venant du conseil d’administration. Il y avait une thématique différente par jour : communication, violences, RSO (responsabilité sociétale des organisations, ndlr), éducation, pratique sportive et Covid-19.
Avez-vous pu mobiliser autour de ce format inédit ?
En tout, 80 personnes physiques ont participé aux différents ateliers. Ils représentaient 35 ligues et comités affiliés au CROS Région Sud, soit cinq de plus par rapport à la première édition en 2019. Nous constatons que ces outils de distanciation augmentent le nombre de personnes qui peuvent participer.
Quel était le but de ce Séminaire des Ligues et Comités Régionaux ?
Le CROS a créé cet événement en 2019 afin de proposer un temps d’écoute, pour prendre la température du mouvement sportif de notre territoire. Avant, l’information était uniquement descendante et ce séminaire donne désormais un moment d’expression aux comités et aux ligues. Le ressenti général pendant cette semaine était que cela faisait beaucoup de bien de pouvoir parler des sujets de préoccupation. Pendant presque toute l’année 2020, les rencontres en présentiel n’étaient pas possible et les représentants des comités et ligues étaient privés de moyens de parler de leurs besoins et de leur situation. Ils étaient contents de pouvoir s’exprimer. La Covid-19 a été abordée, mais ce n’était pas le seul sujet. Nous avons commencé à parler des axes de travail alors qu’on arrive en fin d’un mandat bouleversé par la crise sanitaire et ses rebondissements.
Que retenez-vous des différents ateliers ?
Nous sommes en train d’extraire un document d’analyse pour nous recaler sur les quatre missions déléguées par le CNOSF dans le cadre du Plan sport et territoire : sport & éducation et citoyenneté, sport & professionnalisation, sport & santé et bien-être et sport & politiques publiques. Nous achevons le premier mandat où ces quatre principales missions étaient menées par des vice-présidentes et un vice-président du CROS. Lors de ces quatre ans d’expérimentations, il a été constaté que c’était la bonne façon de faire descendre les informations au CNOSF, en complément de celles des fédérations. Lors des prochaines élections dans les CDOS, les listes seront fléchées avec ces mêmes délégations pour les vice-présidents. L’idée est d’appliquer et d’accompagner aux mieux les comités et ligues issus des fédérations dites non majeures sur les grands sujets.
Avez-vous des exemples des axes de travail pour les années à venir ?
Lors du mandat actuel, le CROS s’est beaucoup tourné vers l’éducation et la citoyenneté, notamment grâce à la signature d’une convention avec le rectorat. En revanche, seulement 150 établissements scolaires et universités dans la région ont été labellisés Génération 2024. Un gros travail doit être exécuté jusqu’en 2024. Un beau volume a été abattu sur le thème de la citoyenneté, mais il reste beaucoup à faire sur nos deux principaux sujets, la féminisation, en particulier des cadres bénévoles associatifs, et la laïcité.
En ce qui concerne la mission sport & professionnalisation, le CROS a réalisé une belle avancée en lien avec les CREPS grâce au diplôme DESJEPS Directeur(rice) de projets et structures sportives qui en est déjà à la septième promotion et l’arrivée d’un nouveau BPJEPS activités physiques pour tous avec une spécialité esport, cette fois en partenariat avec le CFA des métiers du sport Futurosud. Malheureusement, les modules de formation sont déficitaires en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, même si nous les avons accompagnés avec des moyens en distanciel.
La thématique sport & santé et bien-être a bien pris sur notre territoire. Presque toutes nos associations adhérentes proposent des activités de sport santé alors qu’elles étaient très peu il y a deux mandats en arrière. Désormais, un module APA (activité physique adapté) est ajouté à presque toutes les formations. Il faut encore rattraper le retard sur le sport sur ordonnance, en faisant connaître les différentes actions. Le CROS Région Sud va également porter un projet de Maison sport santé, preuve que nous avons saisi l’importance de cette thématique.
La dernière thématique, sport & politiques publiques, est plus difficile. Il s’agit de beaucoup de représentativité auprès des collectivités et des services de l’État. Nous sommes dans une région avec trois grandes métropoles, celles d’Aix-Marseille, de Nice et de Toulon qui ont des problématiques similaires. Le but est de répondre aux attentes des sportifs fédérés et non fédérés.