Auteur d’une très belle campagne de classiques de printemps, Anthony Turgis a lutté avec les meilleurs durant plusieurs semaines. Le cycliste de la formation Total Direct Energie, 26 ans, fait désormais partie des meilleurs « flahutes ».
S’il existait un classement de la régularité sur les classiques flandriennes, Anthony Turgis serait bien placé. Très bien placé même. Depuis plusieurs semaines, le coureur de 26 ans a épaté sur les fameuses épreuves dédiées aux « flahutes », le nom des spécialistes des classiques pavées. Sur la première épreuve du genre en 2021, le Français termine 15e de l’Omloop Het Nieuwsblad : son moins bon résultat du printemps. Le lendemain, il termine 2e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, devancé de peu par l’ancien champion du monde Mads Pedersen. « J’étais satisfait de valider un nouveau résultat sur une flandrienne », assure le coureur, qui avait terminé 4e du Tour des Flandres en 2020. C’est justement sa préparation pour le « Ronde » qui le pousse à s’aligner sur les autres épreuves flandriennes. Avec une forme ascendante.
Après Paris-Nice, Anthony Turgis retrouve son terrain de prédilection à la fin du mois de mars. 12e de l’E3 Saxo Bank Classic, 9e de Gent-Wevelgem, 8e d’A Travers la Flandre : le coureur de 26 ans affiche une régularité qui lui a parfois fait défaut par le passé. Dimanche, le coureur de la Total Direct Energie fait partie des outsiders derrière les grands favoris que sont Mathieu Van der Poel, Wout Van Aert et Julian Alaphilippe. Tout au long de l’épreuve, Anthony Turgis impressionne et rivalise avec ces grands noms… jusqu’à ce que Kasper Asgreen, alors futur vainqueur de la course, attaque à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. « Je venais de rentrer un peu plus tôt », explique le Français. « Je venais en plus de prendre un bidon, c’était bien joué tactiquement. C’est plutôt la tactique qui est entrée en ligne de compte que les jambes. » 8e à l’arrivée, Anthony Turgis termine donc dans le top 10 pour la deuxième année consécutive. Désormais, le Français se projette sur le reste de la saison… et notamment sur Paris-Roubaix, au mois d’octobre. « Un grand objectif », assure le coureur de 26 ans, 18e de l’Enfer du Nord en 2019, pour son unique participation.