Leader désigné de cette équipe de France aux championnat d’Europe ce dimanche 12 septembre, Benoît Cosnefroy décroche la médaille de bronze. Aucun regrets, ni pour le Normand ni pour son équipe de France qui a mené une course très offensive, sans se cacher.
Il était l’homme en forme côté français : Benoît Cosnefroy n’a pas déçu sur les routes des championnats d’Europe de cyclisme sur route à Trente (Italie). Le Manchois décroche la troisième place derrière le champion à domicile Sonny Colbrelli et le prodige belge Remco Evenepoel. Lâchés dans la dernière bosse, Cosnefroy n’a pas pu disputer le titre qui s’est joué dans un sprint à deux, mais a pu s’accrocher pour aller chercher la médaille. Vainqueur de la Bretagne Classic devant Julian Alaphilippe deux semaines auparavant, le coureur d’AG2R-Citroën Team récompense les efforts d’une formation tricolore active tout au long de la journée.
Comme à chaque remise en jeu du titre continental chez les Elites, les Bleus compte parmi les nations favorites. Cette année, le mot d’ordre de la bande à Thomas Voeckler est de mener une course offensive. « On est peut-être passés pour des fous à attaquer comme ça, mais notre objectif était d’avoir zéro regret ! » clame Voeckler après la course au micro de l’Equipe. « Les gars (Bonnamour et Paret-Peintre, puis Pinot) sont sortis dès le kilomètre 3. On a bien secoué la course quand on voit qu’à 50 bornes, il ne restait plus qu’un peloton de neuf coureurs ! ».
« Je suis à mon niveau, je ne pouvais pas donner plus »
Dans le final, Evenepoel et Colbrelli se font la malle et personne n’arrive à suivre, Cosnefroy est trop juste. Mais le Normand est lucide sur sa performance : « Sincèrement, je pense que je suis à mon niveau aujourd’hui » a-t-il réagi après l’arrivée. « Au pied de la bosse j’ai prié pour que Remco ne monte pas trop vite. Il m’a dit ses watts après la course, je pense que je ne pouvais pas les tenir. Le scénario était très limpide. Ça s’est joué à la pédale ». Un podium européen qui vient concrétiser sa progression, lui qui prend du galon au sein d’AG2R. Le puncheur de Cherbourg sera à surveiller sur les Ardennaises en 2022.
