La 32e édition de L’Étape du Tour de France se déroulera le 7 juillet 2024, entre Nice et le col de la Couillole.
Elle est pour beaucoup LE rendez-vous de l’année. Ce jour que l’on prépare durant de longs mois et qui sert de motivation pour sortir le vélo du garage et aller rouler, quelles que soient les conditions. Le 7 juillet 2024, pour sa 32e édition, L’Étape du Tour de France conduira plusieurs milliers de passionnés sur les routes des Alpes-Maritimes, entre Nice et le col de la Couillole. Sur 138 km, pimentés par 4 600 m de dénivelé positif, sur des routes entièrement fermées et dans des conditions uniques, ils emprunteront le même parcours que le peloton du Tour de France, le 20 juillet, lors de la 20e et avant-dernière étape de la Grande Boucle.
Après quelques kilomètres vers le nord pour sortir de Nice, la pente s’élèvera rapidement vers le col de Braus (2e catégorie) et ses réputés virages en épingle ouvrant le panorama sur de grandioses paysages et la Méditerranée à l’horizon. 10 km d’ascension à 6,6% de moyenne, quelques passages à plus de 10%, avant de basculer vers Sospel.
À peine le temps d’apprécier et l’effort deviendra à nouveau intense avec les premières pentes du col de Turini (1re catégorie), « terrain de jeu » privilégié de tous les cyclo-sportifs de la région avec 20,7 km de montée à 5,7%. Déjà emprunté à quatre reprises par le Tour de France, Louison Bobet fut le premier à le franchir en tête, en 1948. En 2019, le Colombien Egan Bernal y avait endossé le maillot jaune sur Paris-Nice. Nul doute que la plupart des coureurs de L’Étape du Tour de France prendront le temps de contempler les nombreux points de vue proposés tout au long de l’ascension.
Le col de la Couillole, terrible dernière difficulté
Le peloton se dirigera alors vers la vallée de la Vésubie, un territoire à nouveau durement touché cet automne par les inondations. Les coureurs entameront la traversée de Roquebillière puis de Saint-Martin-Vésubie en direction du col de la Colmiane (7,5 km à 7,1%), lieu d’arrivée de trois étapes de Paris-Nice. Au sommet, qui recevra le Tour de France pour la quatrième fois, le compteur affichera déjà près de 100 kilomètres. Les participants découvriront ensuite le Parc du Mercantour, y traverseront de sublimes villages comme Saint-Sauveur-sur-Tinée, avec ses vieilles maisons en pierres rouge sombre.
Ils profiteront de la descente pour retrouver quelques forces avant l’ultime effort : 15,7 km d’ascension à 7,1% vers la ligne d’arrivée, au col de la Couillole, à 1 678 m. Une montée régulière, souvent au cœur des gorges et de ses roches ocres, avec peu de temps de récupération, mais de très belles vues, notamment à l’abord du village de Roubion. Les participants devront s’en nourrir avant les derniers kilomètres et ce sommet, franchi à deux reprises par le Tour de France dans les années 70, et deux fois arrivée d’étapes de Paris-Nice.
« Si le kilométrage de cette étape semble raisonnable, ce serait une erreur de penser que cette 32e édition de L’Étape du Tour de France sera moins ardue que celles qui ont pu avoir lieu dans les Alpes notamment », souligne Christian Prudhomme, directeur du Tour de France. « Avec quatre ascensions pour 4 600 m de dénivelé, des descentes où la vigilance et la concentration devront être au maximum et très peu de moments de récupération, les participants devront être bien préparés et surtout bien gérer leur effort. Bon courage à eux pour les huit mois de préparation qui les séparent du grand jour. »