Dans les locaux de l’organisateur du Tour de France, Amaury Sport Organisation, s’est tenue une table ronde sur la pratique du cyclisme chez les femmes. En compagnie du collectif Les Bornées et de la marque Krys, le temps d’échange a permis de livrer des chiffres édifiants.
Finis les clichés, finis le manque de confiance des cyclistes. C’est ce qui était souhaité hier lors de la table ronde de la deuxième édition de « Pédaler ensemble, ça donne confiance ». Dans un sport où la présence féminine peut déranger, une étude menée par Krys avec Kantar démontre la volonté des femmes de pédaler.
Si elles pratiquent la discipline par conviction personnelle (écologie) ou pour passer un moment en famille, l’envie est bien présente. L’étude expose aussi les freins à la pratique du cyclisme chez les femmes.
Des clichés à déconstruire
À ce jour, plus de la moitié des femmes interrogées dans le cadre de cette étude présente des situations liées au harcèlement ou au sexisme comme un frein à la pratique cycliste. Un mal qui dure au sein de la discipline. Marc Madiot déclarait face à Jeannie Longo, en 1987 : « voir une femme jouer au football ou faire du vélo c’est moche. Le sport cycliste est un sport extrêmement difficile et j’aime trop les femmes pour les voir souffrir.«
Et malheureusement, il existe bien d’autres freins à la pratique du cyclisme. Notamment la dimension mécanique qui a été mise en avant. Maude Baudier, fondatrice du collectif Les Bornées, affirme : « on apprend à faire du vélo mais pas à l’entretenir !«
Les solutions pour une meilleure pratique
En parallèle, ont été exposées des solutions pour encourager le développement du cyclisme féminin. La pratique en groupe domine ces remèdes, pour 95% des interrogées. Un autre point, rejoignant le premier, se démarque : accompagner les débutantes (71%).
Enfin, il s’agit de booster la médiatisation du sport, selon 56% d’entre elles. C’est un axe de progression auquel Marion Rousse, directrice du Tour de France Femmes, a tenté de répondre.
Le Tour de France Femmes comme solution ?
En clôture de la table ronde, Marion Rousse a donné le mot de la fin. La directrice du Tour de France Femmes a rappelé les bons retours des deux premières éditions. Sa mission principale : « offrir la possibilité aux petites filles de s’identifier à des championnes« , explique l’ancienne coureuse qui avait dû s’inscrire en cachette lors de ses débuts dans le cyclisme.
Le Tour de France est dans le quotidien des Français et la version féminine ne fait pas exception. Le défi désormais est de soutenir la pratique des femmes, toujours dans un esprit collectif.