Cinquième au classement général avant la 18e étape du Tour de France, David Gaudu a su montrer son caractère lors des dernières étapes.
Beaucoup de frustration et un peu de déception pour les amateurs français du Tour de France, qui n’ont pas encore eu la chance de pouvoir célébrer une victoire tricolore sur cette Grande Boucle 2022. Cependant, David Gaudu, leader de la formation Groupama-FDJ, n’a pas à rougir de sa performance. Il est remonté petit à petit au classement général et consolide sa cinquième place. Un tour géré parfaitement par le troisième du dernier Critérium du Dauphiné et son équipe.
Le col du Granon : l’épreuve de force
L’étape du Granon a fait exploser plus d’un coureur, et pas des moindres. C’est lors de cette 11e étape du Tour que Jonas Vingegaard prend le maillot jaune en décrochant Tadej Pogacar, qui n’a pas encore repris son retard. Mais c’est dans la difficulté que les grands cyclistes s’illustrent. David Gaudu, d’abord malmené dans les cols du Télégraphe et du Galibier, finit par lâcher le groupe de tête et s’accroche à la roue de ses coéquipiers Valentin Madouas et Michael Storer. Le travail phénoménal des deux équipiers permet à leur leader de ne pas perdre trop de temps sur l’échappée tout en gérant son effort et de jouer une ascension folle. Au milieu du col du Granon, David Gaudu fait parler son mental pour terminer cinquième de l’étape et remonter à la septième place du classement général.
Peyragudes : un règlement de compte dans le finish
Une semaine après la folle étape de l’ascension du Granon, c’est dans les Pyrénées que David Gaudu souhaitait gagner des points. Cinquième au classement général à seulement 8 secondes de Nairo Quintana, le grimpeur français veut aller chercher chaque seconde avant la fin des étapes de montagne. Si le coureur ne parvient pas à dépasser Nairo Quitana au classement, il conserve sa cinquième place et parvient à s’imposer devant le coureur colombien. Un sprint dans la dernière pente aux allures de règlements de compte « Il (Quintana) ne m’a pas passé un relais dans la montée et il a décidé de m’attaquer. […] J’ai vu qu’il avait lancé de trop loin et je me suis dit : ‘Toi mon coco, je vais venir te chercher et je vais te déposer’. » explique David Gaudu. Mais s’il peut encore rêver au top 5, c’est bien grâce à un Valentin Madouas exceptionnel, a-t-il reconnu “Sans Valentin (Madouas), je ne fais rien aujourd’hui (mercredi). Je l’ai rarement vu à ce niveau. Il me sauve le cul à chaque fois, il m’a traîné partout.”
Un équipier sur qui David Gaudu devra compter pour cette dernière étape de montagne aujourd’hui entre Lourdes et Hautecam, car “dans Hautacam, ça risque d’être à nouveau un sacré bazar », prédit-il. Une étape importante, c’est la dernière étape de montagne avant les trois dernières étapes, dont un contre-la-montre qu’il voit comme son point faible.
Solenn Ravenel