Alors que le vélodrome de Grenoble n’est pas passé loin de la destruction, il accueillera en octobre trois jours de cyclisme sur piste de très haut niveau.
La piste en bois couverte de Grenoble, qui a connu des heures de gloire par le passé, semblait destinée à disparaître. A la fin de l’année dernière, la municipalité envisageait sa destruction d’ici 2024, pour permettre une reconversion en salle de spectacle. Une pétition a fait son bruit, et la mythique piste iséroise va finalement reprendre du service. Les Trois jours cyclistes de Grenoble, héritiers des Six jours créés en 1971, fait son grand retour. De renommée internationale, la compétition a vu défiler les plus grands noms de la discipline. Le rendez-vous est donné, du 26 au 28 octobre prochains.
Une piste qui a traversé les épreuves
Au fil des ans, la piste boisée grenobloise a eu son lot de défis à surmonter. En 1985, elle subit un incendie, avant d’être reconstruite juste à temps pour l’édition 1986 de son épreuve-phare. Construite pour les Jeux Olympiques de 1968, la piste de 210 mètres de long était bien moins fréquentée ces dernières années. A la tête de ce retour des Trois jours cyclistes de Grenoble, on retrouve Guy Chanal, qui avait dirigé les 24 dernières éditions avant l’arrêt de l’événement en 2014. Passé proche de la correctionnelle, ce lieu d’histoire s’offre un second souffle.
Mathilde Gros and co à l’affiche
Pour mener à bien le retour de cette épreuve, l’organisation a su s’entourer. Double vainqueur du Tour de France, Bernard Thévenet fait partie de l’équipe, tout comme Philippe Tarantini, ancien vainqueur des Six jours. Le club de l’ESSM de Saint-Martin-d’Hères est aux manettes. Plusieurs jeunes seront en lice sur la piste, qui accueillera également des épreuves handisport. Du côté des Elites, l’organisation a déjà pu s’assurer de la présence de plusieurs grands noms. C’est le cas de Mathilde Gros, triple championne du monde en titre. Florian Grengbo et Ryan Helal (médaillés de bronze aux JO 2021 en vitesse par équipe) seront présents, tout comme Thomas Boudat (champion du monde de l’omnium 2014 et champion de France en titre en élimination et vitesse par équipe) ou encore Marion Borras, récente 5e de Paris-Roubaix féminin.