Double tenant du titre, Julian Alaphilippe prend part ce dimanche à la course en ligne des championnats du monde de cyclisme à Wollongong (Australie). Leader, il ne sera pas la seule chance française.
« Je ne suis pas à 100%, mais je ne suis pas pourri non plus. » Julian Alaphilippe ne s’en cache pas : lui le double tenant du titre n’arrive pas aux Mondiaux dans les meilleures dispositions. Mais comme toujours, il est prêt à se battre. « J’arrive avec beaucoup de motivation, plutôt relax. Je ne suis pas dans les meilleures conditions, ça c’est sûr. La dernière fois que j’étais sur une course, je me suis blessé. Une fois de plus, presque une fois de trop », confie le Français, dont la saison a été marquée par de trop nombreuses rencontres avec le bitume.
Ce dimanche, ç Wollongong, il pourrait devenir le premier coureur depuis Peter Sagan à tripler la mise. Pas inimaginable sur un parcours qui pourrait lui convenir. « On vient pour un résultat et ce sera la cerise sur le gâteau si on garde le maillot. Je serais vraiment content de revivre ce qu’on a vécu ces deux dernières années. Et je crois que je serais encore plus content si c’est un de mes collègues qui gagne. » La confidence est lâchée : ce dimanche, Julian Alaphilippe sera le leader de l’équipe de France… mais il pourrait tout aussi bien servir de « distraction ».
Les » plans B » Laporte et Madouas
Face à Wout Van Aert, Tadej Pogacar ou encore Mathieu Van der Poel, user d’un plan B a tout de la bonne stratégie. Si une telle tactique est possible, c’est aussi parce que l’équipe de France peut compter sur des options de qualité. A l’image de Christophe Laporte, qui a passé un cap en cette année 2022. Vainqueur d’une étape du Tour de France, le Nordiste évolue à son meilleur niveau depuis qu’il porte les couleurs de la Jumbo-Visma. Sa pointe de vitesse pourrait également lui permettre de jouer les premiers rôles.
Troisième du Tour des Flandres cette saison, mais aussi 11e du Tour de France, Valentin Madouas a tout du profil de la surprise du chef. Le coureur de la formation Groupama-FDJ revient en forme en cette fin de saison, en témoigne sa récente victoire sur le Tour du Luxembourg. Il convient de ne pas oublier Romain Bardet, vice-champion du monde en 2018, qui pourrait trouver un parcours à se mesure ce dimanche. « Je suis un des leaders, je ne suis pas le leader unique et cela me va très bien », avoue même Julian Alaphilippe. Plus que ce dernier, c’est donc l’équipe de France qui peut rêver d’un fabuleux triplé, ce dimanche, de l’autre côté de la planète.