Après l’annulation de la plus grande des classiques en 2020, l’édition 2021, qui devait se tenir le 11 avril prochain, a finalement été reportée au 3 octobre. Une décision lourde de conséquences.
Ce dimanche, le Tour des Flandres aura bien lieu. Merci la Belgique. Mais de l’autre côté de la frontière, l’histoire n’est pas la même. Paris-Roubaix, initialement prévu le 11 avril prochain, sera finalement organisé le 3 octobre 2021. Après l’annulation de l’édition 2020, l’Enfer du Nord n’accueillera toujours pas les coureurs de classiques en ce mois d’avril. Une décision prise par ASO (Amaury Sport organisation), en collaboration avec les élus, suite à la pandémie de coronavirus qui sévit à nouveau sur le territoire français. Christian Prudhomme, directeur du cyclisme chez ASO, s’explique sur le report de la course dans les colonnes de L’Équipe. « Malheureusement, nous ne décidons pas de tout. La décision du report a été prise en étroite collaboration avec les élus et selon les contraintes sanitaires du moment. La situation n’est pas la même qu’il y a un mois. Là, nous sommes en zone confinée de partout… Des courses ont lieu de l’autre côté de la frontière, c’est vrai, mais la Belgique, elle, n’est pas confinée. Je peux vous assurer que nous avons fait tout ce que nous pouvions faire, jusqu’au bout, pour maintenir l’épreuve à sa date initiale. » En résumé, le report de la compétition est surtout dû au confinement national, mais aussi aux réticences préfectorales selon Christian Prudhomme. Mais quoi qu’il en soit, plus de deux ans et demi vont séparer la dernière édition de Paris-Roubaix (remporté en 2019 par Philippe Gilbert), avec le prochain Enfer du Nord en octobre prochain. Et cela, certains ont du mal à l’accepter.
En effet, le report de Paris-Roubaix en octobre prochain va faire de l’ombre aux autres courses prévues ce week-end-là. Vincent Delsoval, organisateur de la Famenne Ardenne Classique est en colère suite à l’annonce du report de l’Enfer du Nord. « On a reçu un gros coup sur la tête. C’est la deuxième année qu’ASO agit de la sorte. Je suis dégoûté. C’est d’autant plus rageant qu’on a contacté la direction d’ASO la semaine dernière suite aux rumeurs de report de Paris-Roubaix. On nous a répondu que ce n’était que des rumeurs de journalistes et qu’on n’avait pas trop à se tracasser. C’est rageant pour nous mais également pour l’Eurométropole tour qui a lieu la veille », déclare l’organisateur de la course Wallonne. Un crève-cœur pour tous les amoureux de cyclisme et une situation bien complexe donc pour les organisateurs de la plus grande des classiques.