L’application des cyclistes et runners s’associe au Tour de France masculin et féminin pour ces trois prochaines années. L’objectif de ce partenariat va être de rajeunir la Grande Boucle en proposant des contenus davantage individualisés et centrés sur les coulisses. Le développement du public du Tour de France féminin est aussi un des enjeux de cette collaboration.
Ce mardi, le comité d’organisation du Tour de France a officialisé la collaboration avec Strava, le réseau social des sportifs qui comptabilise près de 99 millions d’inscrits à travers le monde, pour trois années. L’annonce a été faite à 94 jours du lancement de la Grande Boucle. Depuis plusieurs années déjà, Amaury Sport Organisation, l’organisateur de la compétition, associe son image à celle de Strava. Les trois quarts des cyclistes utilisent cette application. Le patron de Strava, Michael Horvath, se montre satisfait de « réunir la plus grosse communauté sportive au monde et l’événement sportif le plus iconique. »
Cette application donne l’opportunité aussi bien aux sportifs reconnus qu’aux sportifs amateurs de partager leurs expériences mais aussi de rencontrer des passionnés de course à pied ou cyclisme. Itinéraires empruntés, fonction de géolocalisation, photos, vidéos, données de performance détaillées par « segments » : tout est calculé afin d’avoir le meilleur retour possible sur ses performances.
L’importance de rajeunir le Tour
Le rajeunissement ainsi que l’élargissement de l’audience vont être des défis importants pour Amaury Sport Organisation (ASO). Tout comme le développement du public pour le Tour de France féminin. Lors de l’édition précédente, 72 % des coureurs du Tour de France ont partagé leurs performances sur Strava, dont 62 % des vainqueurs d’étape sur cette même édition. Audrey Cordon-Ragot, championne de France sur route en 2020 (Trek-Segafredo), s’est montrée enthousiaste quant à cette collaboration entre Strava et la Grande Boucle féminine.
« Il est passionnant de voir Strava soutenir le cyclisme féminin avec ce partenariat, car c’est la plateforme au cœur du cyclisme professionnel et amateur. Je l’utilise tous les jours pour suivre mon entraînement tout au long de l’année, c’est également ma référence pour suivre ce que font mes coéquipiers et mes concurrents », a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse. Par ailleurs, ce genre d’initiative peut aider à développer l’engouement autour du cyclisme féminin qui manque cruellement de têtes d’affiche.