Souvent placé mais rarement gagnant, cette fois c’est la bonne pour Valentin Madouas ! Ce dimanche du 15 août, le Breton de la Groupama-FDJ a remporté la Polynormande, course comptant pour la septième étape de la Coupe de France. C’est seulement sa deuxième victoire en trois saisons chez les pros, lui qui n’avait plus gagné depuis Paris-Bourges en 2018 mais a collectionné les places d’honneur. Celui qui est amené à être un futur leader de la formation de Marc Madiot remporte là un succès qui le met en confiance.
Au sprint face à Cosnefroy et Perez
Pourtant il ne faisait pas office de grand favori avant le départ d’Avranches, pour 168,9 kilomètres direction Saint-Martin-de-Landelles (Manche). Sur ces terres normandes, Benoît Cosnefroy (AG2R-Citroën) était très attendu, d’autant plus qu’il est le vainqueur sortant. Présent dans une échappée à onze, un trio se détache petit à petit, composé de Madouas, Cosnefroy et Anthony Perez de la Cofidis. Madouas se sait le moins fort au sprint alors il essaye d’anticiper sur les bosses du parcours, sans succès. Pas de quoi s’en faire pour le Breton puisque c’est lui qui règle ses compagnons d’échappée à l’arrivée en lançant le sprint le premier, pour aller s’adjuger la victoire.
Une victoire aux allures de délivrance
A l’arrivée, Valentin est le premier surpris, comme il le confie à Direct Vélo après la course: « J’étais persuadé de perdre, ils ont une meilleure giclette… Il fallait que je les surprenne, c’était ma seule chance, et j’ai réussi à le faire. J’ai lancé aux 250 mètres et ça l’a fait, ça a été une délivrance ! ». Un soulagement pour le Brestois qui a connu une saison 2021 difficile. Après être passé à côté de ses classiques ardennaises, le Tour n’a pas été à la hauteur des ambitions de son équipe Groupama-FDJ. Pas de Pinot, Démare sorti prématurément sur chute, pas de top 10 avec Gaudu ni de victoire d’étapes : « Il y a eu des moments où l’on s’est remis en question après le Tour, car ce n’est pas le Tour qu’on aurait voulu faire. Cette victoire fait très plaisir, elle est belle car elle vient après des moments qui ont été compliqués ». Un succès qui fait du bien au moral mais aussi au classement de la CDF, puisque Madouas grimpe à la 3e place du général.