Martine Cano, présidente la fédération française de cyclotourisme présente l’événement « Toutes à Vélo » qui aura lieu les 11 et 12 septembre prochain à Toulouse.
Quelle est la genèse de l’opération « Toutes à vélo » ?
L’opération est née en 2009 grâce à deux responsables de l’époque qui pensaient que beaucoup de femmes ne voulaient pas se lancer dans des voyages à vélo et avaient envie d’avoir des organisations d’événements entre elles sans les contraintes d’allures imposées par les hommes et sans contexte de compétition. Il y avait un grand désir de se retrouver entre elles. Il y a eu une première opération en 2012 à Paris où de nombreuses cyclistes ont rejoint la capitale en vélo. Des Parisiennes se sont alors jointes au mouvement. Cet événement a généré un engouement particulier dans les régions.
Pourquoi avoir choisi Toulouse pour cette nouvelle édition ?
La région Occitanie est pionnière en la matière puisque des week-ends féminins sont organisés depuis une vingtaine d’années. Ces voyages itinérants ont trouvé leur public avec jusqu’à 120 femmes inscrites. Cela a conduit à une édition en 2012 à Strasbourg, une ville européenne en pointe sur les questions du vélo. Nous devions l’organiser en 2020 à Toulouse mais les conditions sanitaires nous ont empêché de le faire. On discutait aussi avec Lyon mais Toulouse s’est montrée beaucoup plus accueillante. Nous avons déjà 2500 personnes inscrites pour le 11 et le 12 septembre. D’ici là, nous serons un millier de plus, sans compter les Toulousaines qui nous rejoindront.
« Toutes à vélo » est-il un événement militant ?
Il l’est dans le sens où cela montre que les femmes sont tout à fait capable de voyager en autonomie, de traverser la France en vélo. On ouvre de nouvelles perspectives d’autonomie et de découverte. Il y a aussi un aspect bien-être sur lequel les femmes sont réceptives. Ce n’est pas un événement sectaire mais nous sommes contentes de nous retrouver ensemble une ou deux fois par an.