Sam Sunderland prend les commandes du classement moto, tandis que chez les autos, Nasser Al Attiyah se rapproche du succès final sur ce Dakar.
Il avait bien senti le traquenard se refermer sur lui. Parfait analyste de la situation dans laquelle il se retrouvait, Adrien Van Beveren était condamné à l’exploit pour éviter de voir ses rivaux directs et leur meute fondre sur lui. Au lieu de cela, c’est une poignée de minutes d’hésitation sur un waypoint, après seulement 4 kilomètres de pistes, qui a rendu le défi ingérable. Les stratèges qui avaient pris soin de se calculer une position de départ favorable ont en revanche pu ouvrir les gaz au maximum. Le plus constant d’entre eux cette année, Sam Sunderland, a tiré les plus gros marrons du feu et a pu reprendre sa place au sommet tandis que Pablo Quintanilla se hisse maintenant au 2e rang, à 6’52’’ du leader. Matthias Walkner est lui-aussi passé devant Van Beveren qui se consolera difficilement avec la 4e place, le podium étant difficilement envisageable avec 8’15’’ de retard sur l’ancien vainqueur autrichien.
Sébastien Loeb se bat mais reste deuxième
Au milieu de ce combat pour la gagne, Kevin Benavides s’est offert pour l’anecdote la 6e spéciale de sa carrière, un peu comme Carlos Sainz qui avait perdu bien plus tôt dans la course ses chances de podium. Le succès de l’Espagnol, son 41e sur le Dakar, n’a pas suscité d’émotion chez Nasser Al Attiyah qui en compte 44… et s’intéresse surtout à l’avantage qu’il dispose sur Sébastien Loeb. Après de nouveaux efforts du Français pour tenter de combler son retard, son gain à l’arrivée n’a été que de 4 minutes, qui plus est anéanti par une pénalité pour excès de vitesse. Une voie royale est ouverte à Al Attiyah sur l’étape de Jeddah, qu’il aborde avec un matelas de 33’19’’.