Damien Chouly : « C’est juste fabuleux »

Captain Damien Chouly of Clermont with the Bouclier de Brennus trophy after his side win the the Top 14 Final between RC Toulon and Clermont Auvergne at Stade de France on June 4, 2017 in Paris, France. (Photo by Dave Winter/Icon Sport)

Ne parlez plus de malédiction. Dimanche soir, l’ASM Clermont Auvergne a remporté le Bouclier de Brennus au terme d’une finale d’une rare intensité (22-16). Face à une grosse équipe de Toulon, Damien Chouly et ses coéquipiers ont brisé le signe indien, pour s’offrir un deuxième trophée national après 2010. Entretien avec le capitaine des jaunards…

 

Damien Chouly, vous avez présenté le Bouclier de Brennus à vos supporters hier après-midi. Qu’avez-vous ressenti face à cette immense marée jaune ?

Énormément de plaisir. L’accueil qui nous a été réservé hier à Clermont-Ferrand allait bien au-delà de ce que l’on pouvait espérer. Voir cette foule de 40 000 ou 50 000 personnes, c’est juste fabuleux. On a ressenti beaucoup de fierté et de joie. D’autant que nos supporters nous suivent et sont fidèles depuis des années, dans les bons moments comme dans les moins bons. C’était vraiment émouvant de voir leur bonheur et de communier avec eux.

Les jours précédents ce grand rendez-vous, la malédiction des finales a régulièrement été abordée par les médias et les observateurs. Avez-vous été perturbé par ces commentaires ?

Honnêtement, nous n’y avons pas pensé plus que cela. Après, c’est clair que tout le monde était là pour nous le rappeler. On a essayé d’aborder ce match comme la demi-finale, avec beaucoup de certitude et de confiance. Nous avons été constants tout au long de la saison, nous savions ce que nous avions à faire. Il fallait s’en rappeler pour aborder le match de la meilleure des manières possibles, sans forcément penser au fait que ce soit une finale.

On dit souvent que les finales se jouent en grande partie au mental. Qu’en pensez-vous ?

Oui, je le pense également. Quand on arrive à ce moment bien précis de la saison, toutes les équipes sont rodées. Il y a bien évidemment une mise en place tactique, mais au niveau de la technique et du jeu, il n’y a plus rien à changer. Le plus important dans une finale de Top 14, c’est avant tout l’exécution technique et l’aspect mental pour prendre le dessus sur son adversaire.

Ce mental vous a permis de tenir jusqu’au bout, alors que Toulon a été dangereux jusqu’à la dernière seconde…

Bien-sûr, nous n’avions que six points d’avance. On savait qu’un essai transformé pouvait suffire à Toulon pour l’emporter et faire basculer le match. Dans ces moments-là, on n’a pas le choix. On met les barbelés, on donne tout et on s’applique à ne pas faire de fautes.

Vous êtes l’un des joueurs les plus importants du groupe. En tant que capitaine, ce trophée doit avoir une saveur particulière pour vous…

Pour le moment, je n’ai pas réalisé véritablement la portée individuelle de ce que l’on a fait. Le premier sentiment que j’ai eu, c’était une très grande fierté collective, de ce que l’équipe toute entière a pu réaliser. Nous sommes encore aujourd’hui dans la célébration, je n’ai pas encore pris le recul nécessaire pour réellement prendre conscience de ce que nous avions vécu.

Mis à part un repos bien mérité, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Déjà, c’est clair, je pense que le repos va nous faire du bien. Nous n’avons pas beaucoup dormi ces derniers jours (rires). Pour l’avenir, j’espère bien évidemment que cette victoire sera le début d’une belle histoire.

On vous retrouvera donc la saison prochaine avec toujours autant d’ambition ?

Oui, c’est certain !

Propos recueillis par Bérenger Tournier

 

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