Le 14 mars, le Complexe sportif Saint-Roch de Bourg-en-Bresse accueillera le championnat de France de danses standards. Des Juvéniles aux Séniors, l’événement va rassembler 150 couples autour de cinq danses.
Bourg-en-Bresse va vibre au rythme des danses standards. Valse Lente, Valse Viennoise, Quick Step, Tango et Slow Fox Trot : elles seront toutes réunies le 14 mars prochain du côté du complexe sportif Saint-Roch. « Au total, nous aurons environ 150 couples présents », confie Jean-Luc Habel, du Dancy Club de Bourg-en-Bresse, club à qui la Fédération Française de Danse a confié l’organisation du championnat. « Notre club est l’un des plus importants de France, notamment en matière de danse sportive. Ce championnat de France est le cinquième que nous organisons, il y a donc en savoir-faire en la matière. » Les Bressans sont donc des habitués. Pas moins de 1 000 personnes sont attendues dans les travées du complexe sportif Saint-Roch, notamment pour encourager les danseurs locaux. « Au total, une quinzaine de couples représenteront le club lors de cet événement », révèle Jean-Luc Habel. « Plusieurs auront des objectifs de victoire ou de podiums, tandis que d’autres chercheront simplement à valider leur progression. »
150 couples présents
Un championnat de France que Jean-Yves Elleouet, vice-président de la Fédération Française de Danse et coordinateur des danses latines et standards, juge extrêmement disputé et ouvert. « Aujourd’hui, il est impossible de dire qui va l’emporter. Chaque couple qui atteindra la finale aura sa chance. » Pour le vice-président de la FFDanse, l’un des objectifs est justement de voir si le niveau atteint par les meilleurs progresse. « Sur un plan international, la France est moins performante en standards qu’en latines par exemple. Il est donc important de voir si le niveau est susceptible de progresser et un événement comme le championnat de France nous permet de juger cela. » Des danses standards sur lesquelles la FFDanse mise beaucoup. « Depuis l’an dernier, une nouvelle direction technique nationale est en place. Un focus est notamment apporté sur le développement des danses standards et la formation des entraîneurs. Le but est simple, permettre aux couples de progresser et de se rapprocher du plus haut niveau international. Mais forcément, cela prend du temps. »
Cinq danses au programme
Progresser avec le temps, c’est justement ce qui fait le sel des danses standards. « Les standards sont peut-être les danses les plus difficiles dans la mesure où elles sont très techniques et donc compliquées à maîtriser », assure Jean-Yves Elleouet. « En compétition, les danseurs pratiquent les cinq danses, ce qui représente un travail colossal pour parvenir à tout maîtriser. » La plus technique est aussi la plus lente : le Slow Fox Trot, une danse swingée privilégiant la fluidité des mouvements. Même « critère » de qualité pour la Valse Lente, lente et plus chorégraphiée que la Valse Viennoise. Cette dernière est une danse à trois temps, à pas rapides. Moins rapides que le Tango et que le Quick Step, les plus « endiablées » des danses standards. « Les latines et les standards représentent aujourd’hui environ 9000 pratiquants à la FFDanse. Pour les standards seules, nous sommes à environ 6000 pratiquants », révèle Jean-Yves Elleouet. « Ce sont surtout les séniors qui optent pour ces danses, les jeunes se tournent plutôt vers les danses latines. »
Attirer les jeunes, l’objectif de la FFDanse
Attirer les jeunes, une obligation pour permettre à ces danses standards de se développer. Du côté de Bourg-en-Bresse, Jean-Luc Habel a trouvé une solution à cette difficulté. « Le club est très dynamique, avec beaucoup de jeunes danseurs. C’est le cas de la région Auvergne-Rhône-Alpes, beaucoup de danseurs sont des jeunes. Notre territoire parvient à attirer le jeune public. Les danses actuellement en vogue sont pour eux une porte d’entrée pour ensuite les intéresser à d’autres types de danse, dont les danses standards. » Et pour cela, toutes les occasions sont bonnes à prendre. « Lors du championnat de France, nous proposerons pas mal d’animations, cela permettra peut-être d’attirer et de séduire un nouveau public jeune venu assister à l’événement. » Pour la FFDanse, ce championnat de France du 14 mars est donc une belle occasion de développement pour les danses standards, comme l’explique son coordinateur. « Plus de jeunes qui pratiquent, c’est un vivier plus important et donc la chance d’avoir plus de couples de haut niveau et de meilleurs résultats pour les danses standards au niveau international. »