David Leprince : « La lutte fait partie de ma vie »

David Leprince

Ancien lutteur de haut niveau, David Leprince s’est ensuite consacré à la carrière d’entraîneur, puis de dirigeant, toujours autour de ce sport qui le passionne plus que jamais.

« J’ai commencé la lutte à onze ans, tout à fait par hasard, par l’intermédiaire d’un copain qui pratiquait déjà la lutte », se souvient David Leprince. C’est dans un petit club du Loiret que le jeune garçon forge alors son amour pour ce sport. « L’entraîneur en place dans ce club m’a permis de pratiquer, c’était un passionné. Il m’a guidé vers les compétitions, et de fil en aiguille, j’ai continué. À l’âge de 17 ans je suis rentré en sport-études à Dijon. Dans le même temps, l’entraîneur de mon premier club m’a permis de trouver un club un peu plus grand qui me permettait d’évoluer, à savoir l’US Métro. J’ai fait deux ans à Dijon puis je suis rentré à l’INSEP en 1995. » Un chemin limpide pour celui qui rêve alors de briller au plus haut niveau, dans les plus grandes compétitions. « J’ai participé au TQO en vue d’une qualification pour les Jeux olympiques de Sydney. Malheureusement, je n’ai pas réussi à me qualifier pour ce rendez-vous et j’ai quitté l’INSEP peu de temps après, en 2002. C’est alors que je me suis tourné vers la fonction d’entraîneur. »

La découverte du métier d’entraîneur à Torcy

Une nouvelle carrière qui, là aussi, naît un peu par hasard. « Ma femme est originaire du Creusot et le président du club de Torcy m’a reconnu lorsque je faisais mes courses dans un magasin. Il cherchait un entraîneur, ça m’a intéressé et j’ai donc foncé », confie David Leprince. « En 2002, j’ai opéré pleinement la transition en arrêtant la lutte de haut niveau pour devenir entraîneur. Quand on est athlète, nous n’avons qu’à penser à nous. Quand on est entraîneur, on gère plus de choses. Quand je suis arrivé à Torcy, il n’y avait quasiment rien, il n’y avait pas du tout d’entraînement de haut niveau. Moi je venais de l’INSEP, il a donc fallu que je m’adapte à ça. Dans ma tête, l’entraînement c’était l’entraînement de niveau. Je suis donc reparti de la base du développement, à savoir amener des enfants vers la pratique de la lutte, vers le club, avant de les motiver et les garder. C’est tout cet aspect-là qui m’a plu. »

Un travail sur le long terme qui porte ses fruits. « J’ai très vite créé un groupe de jeunes enfants de 4 ans. Ces enfants qui ont commencé avec moi, je les ai toujours aujourd’hui au club, ils ont entre 20 et 25 ans. Pour la plupart, ils ont été médaillés au niveau national. Quatre de ces athlètes ont même intégré l’équipe de France. Je prends donc beaucoup de plaisir comme entraîneur, ça m’a appor d’autres satisfactions par rapport à ma carrière d’athlète. » Une fonction qui a renforcé l’amour qu’entretient David Leprince avec sa discipline. « C’est encore pire qu’au début (rires). On est un peu barjots dans la lutte. Mais il ne faut pas se voiler la face, c’est un sport difficile. J’ai l’habitude de le dire aux jeunes, il faut beaucoup s’entraîner pour parvenir à progresser. C’est un sport qui est difficile, mais c’est un sport qui est passionnant, qui vous apprend plein de choses sur vous-même. Personnellement, je ne me vois pas faire autre chose que de la lutte. J’ai été athlète, aujourd’hui je suis entraîneur et dirigeant, c’est un vrai plaisir, je suis heureux de faire plein de choses dans mon sport. »

« Cette carrière de dirigeant, elle s’est faite naturellement »

Président du club de Torcy, David Leprince dispose également de responsabilités au sein du Comité régional de lutte de Bourgogne-Franche-Comté. « Cette carrière de dirigeant, elle s’est faite naturellement », assure le principal intéressé. « En tant qu’athlète, j’ai vécu des choses extraordinaires, pas forcément en termes de résultats, mais j’ai pu faire le tour du monde sur 4-5 ans, découvrir plein de nouvelles cultures et des mentalités différentes. Ce que j’ai vécu, j’ai envie que les jeunes puissent faire la même chose. C’est pour cela que je me suis impliqué, j’ai envie de donner les moyens, de permettre aux jeunes pratiquants de pouvoir progresser et d’atteindre leurs objectifs. Je pense que c’est en étant dirigeant que l’on peut apporter sa pierre à l’édifice. D’autant qu’il y a tout ce qu’il faut en Bourgogne, c’est une vraie terre de lutte. » Une terre qui va continuer à bénéficier, pendant encore de longues années, de l’engagement et de la passion de David Leprince.

Quitter la version mobile