David Mignot : « La billetterie est un écosystème à comprendre pour nos étudiants »

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La Sports Management School existe depuis plus de 10 ans et s’est frayée une vraie place dans le paysage sport-business. De son rachat par un groupe espagnol jusqu’à la participation de ses étudiants aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, David Mignot, directeur académique, raconte le chemin parcouru. 

Parlez-nous de l’histoire de la Sports Management School. 

La Sports Management School a été créée il y a 13 ans. Ce n’est pas le meilleur des chiffres mais il faut y passer (rires). L’école a été fondée par Michael Tapiero qui a été précurseur dans cette vision des études sport-business, puisqu’elles étaient trustées par les STAPS. On a monté un beau projet et l’école a été rachetée par un groupe espagnol, Planeta, qui a apporté son expertise sur l’aspect « business ».

Avec l’apport de Planeta, comment l’école s’est développée ?

On est passé de moins de 300 à plus de 700 étudiants en peu de temps. Très rapidement, on a aussi fait le choix de s’exporter à l’international ! On a créé une école à Lausanne, on a des campus en Égypte, au Maroc et en Espagne, à Barcelone, au siège du groupe. L’envie de faire du sport n’est pas simplement français, loin de là. Notre stratégie maintenant est de continuer à œuvrer pour ouvrir des campus partout dans le monde. L’objectif n’est pas seulement de permettre aux étudiants de faire une école de commerce française mais internationale.

Avoir des campus à l’international est aussi une belle occasion pour les étudiants de réaliser des échanges, n’est-ce pas ?

J’ai appris depuis quelques années que le modèle éducatif français n’existait pas dans d’autres pays. Nous sommes les seuls à proposer des formations en alternance par exemple. Créer des échanges, certes. Mais en créer en proposant aux étudiants de partir plusieurs mois, tout en obtenant leurs crédits ECTS etc., ce n’est pas simple ! En tout cas, on y travaille et on espère pouvoir proposer d’ici l’année prochaine de vrais échanges d’un ou deux semestres à l’étranger.

Cet été, 300 étudiants prendront part à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques en tant qu’opérateurs billetterie. Quand et comment est née cette idée ? 

Cela fait 16 mois que l’on travaille à fond sur le sujet. Au tout début de l’histoire, il y a un appel d’offres lancé par la société Wetix. Cette dernière gère la billetterie des Jeux. L’idée était de muscler les équipes et preuve en est, il y a encore des offres à pourvoir pour intégrer le COJOP. Il y avait besoin de 600 personnes pour gérer la billetterie. Finalement, on a gagné l’appel d’offres. D’ici, on a travaillé sur un accompagnement GESI (ndlr : Grand Évènement Sportif International).

Comment s’est déroulé le recrutement des étudiants ?

Les étudiants ont été recrutés par Wetix avec de nombreux entretiens, des questionnaires auxquels répondre. La grande partie des 300 étudiants ont pu prendre part à un test event pour découvrir aussi cet univers : le fonctionnement, les fraudes, etc. Cela leur a permis de travailler et de connaitre les détails de la billetterie. Tous les étudiants seront engagés en CDD et rémunérés.

Concrètement, quel sera leur rôle pendant les Jeux ?

Il y aura des managers et des opérateurs. Il y aura des équipes d’étudiants managées par des étudiants ! Les opérateurs gèreront aussi bien les litiges que le scan des places lors de l’arrivée du public sur un site olympique.

Est-ce que ces missions sont destinées à des étudiants qui pensaient se lancer dans la billetterie en sortie d’études ?

Non, mais en travaillant sur le sujet, on s’est rendu compte que la billetterie est un monde important en termes de marketing. C’est plus qu’un simple bout de papier que l’on jette après l’évènement (rires) ! Il y a un grand nombre d’éléments à saisir. La manière d’opérer est aussi importante. C’est tout un écosystème à comprendre.

De son côté, vous avez confié que Wetix a sélectionné des profils. Mais du côté de la Sports Management School, y a-t-il eu une sélection des étudiants ou bien ont-ils postulé d’eux-mêmes ?

Un peu des deux ! En début d’année, Wetix est venu présenter le projet et a présélectionné des étudiants. Là où nos équipes pédagogiques entrent en jeu, c’est sur la connaissance de nos étudiants et notamment sur leur sport préféré ! On estime qu’un jeune aura plus tendance à bien réaliser sa tâche s’il suit un sport qu’il aime. Enfin, nous avons travaillé sur l’équipe de managers. 25 étudiants possèdent ce rôle. On a donc œuvré pour que ces personnes soient rigoureuses, travailleuses et de confiance.

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