Lors d’un entretien accordé à l’ensemble de la presse régionale, Emmanuel Macron a annoncé le calendrier prévisionnel du déconfinement. Du 3 mai au 30 juin, le pays va progressivement entamer un retour à la vie normale. Mais qu’advient-il pour le monde du sport ?
Alors que le déconfinement débute lundi prochain, le sport n’est pas pour autant directement concerné. Malgré une situation sanitaire fragile avec 26 000 nouveaux cas par jour et 5 804 patients en réanimation, le gouvernement souhaite prendre son temps et faire les choses progressivement. Le Lundi 3 mai, la levée des restrictions sanitaires débutera par une liberté de circulation autour de chez soi, mais également interégionale puisque les 10 kilomètres imposés seront abolis. Dans l’attente de nouvelles mesures, cela est une bonne nouvelle pour les sportifs amateurs qui pourront pratiquer au-delà de ce périmètre, mais toujours seuls. Actuellement, certaines disciplines se pratiquent en extérieur, en petit groupe, dans les règles et dans la limite du possible, sans contact. C’est notamment le cas de la gymnastique par exemple, où certains clubs organisent des entraînements à l’extérieur, permettant ainsi de renouer les liens avec les jeunes sportifs. Cependant, il va falloir attendre la deuxième étape avant que le sport et le spectacle sportif puissent faire pleinement leur retour.
À partir du mercredi 19 mai, un retour progressif du public sera possible. Les salles de sport ainsi que les stades accueillant des compétitions sportives pour les spectateurs pourront ré-ouvrir. Un maximum de 800 personnes à l’intérieur des stades et établissements sportifs et 1000 personnes à l’extérieur : voici les premiers chiffres annoncés concernant les nouvelles restrictions. De plus, toujours dans une jauge limitée et avec un protocole adapté, la reprise des activités sportives dans des lieux couverts et de plein air est prévue pour cette même date. Cependant, les rassemblements de plus de 10 personnes seront toujours interdits, preuve que malgré la confiance du gouvernement envers les concitoyens, ce dernier souhaite que chaque étape soit respectée.
Pour le plus grand soulagement des dirigeants de salles de sport, ces dernières vont enfin pouvoir ouvrir leurs portes au public à partir du mercredi 9 juin, après presque 7 mois d’arrêt. Pour Thierry Doll, Président de la Fédération Française Active regroupant l’ensemble des entreprises d’activités physiques et sportives, « on a enfin une perspective. On aurait préféré que ce soit plus proche mais au moins on a une date. » Il explique également que pour reconquérir les adhérents, il faudra au minimum 18 mois car le modèle économique des salles de sport est basé sur les abonnements et sur la fidélisation. Ainsi, en plus d’être soumises aux pass sanitaires (vaccin ou test PCR de moins de 72h), elles vont avoir besoin d’un plan pour accompagner cette reprise (prise de rendez-vous, sens de circulation pour fluidifier les déplacements et éviter le contact entre adhérents…). Enfin, la capacité d’accueil des établissements sportifs et notamment des stades devrait s’étendre à 5 000 personnes. Mais cela dépendra bien évidemment de l’évolution de la situation sanitaire.
Enfin, la dernière échéance est prévue pour le mercredi 30 juin. Tous les événements de plus de 1 000 personnes seront autorisés en extérieur avec le pass sanitaire. La limite du public présent sera adaptée à l’événement mais également à la situation sanitaire locale. Depuis plus d’un an, le monde sportif se confine et se déconfine au gré des différentes mesures gouvernementales. Ainsi, si l’on croise le calendrier du déconfinement avec celui des grands événements sportifs, les organisateurs peuvent avoir de l’espoir. Pour le moment, la finale de la Coupe de France de football prévue pour le 19 mai pourrait être réalisable dans la limite de 1 000 spectateurs. Pour les grands évènements comme le Grand Prix de Formule 1 au Castellet le dimanche 27 juin ou comme les Internationaux de Roland-Garros prévus du 24 mai au 13 juin, des dérogations peuvent être demandées par les organisateurs. En effet, ces derniers ne sont pas soumis aux mêmes règles et des discussions sont en cours avec la délégation interministérielle aux grands évènements ainsi qu’avec les préfets des régions. Si les protocoles présentés sont validés, les événements pourront accueillir plus de 5 000 personnes et le public pourra à nouveau
profiter des émotions procurées par le spectacle sportif.