Le président du CNOSF, Denis Masseglia, présente la 11e édition de Sentez-Vous Sport qui sera marquée par le contexte de pandémie de Covid-19 et le début de l’Olympiade des Jeux de Paris 2024.
Comment l’opération Sentez-Vous Sport a-t-elle évolué en plus de 10 ans ?
Le CNOSF a lancé Sentez-Vous Sport il y a maintenant 11 ans avec l’objectif de sensibiliser les Français à pratiquer une activité régulière et appropriée à l’âge. Le dispositif a été créé avec Roselyne Bachelot qui était ministre de la Santé et des Sports à l’époque, et nous avons joué sur ce rapprochement afin de fédérer sur « sentez », pour la sensation de plaisir, et la « santé ». Sentez-Vous Sport était d’abord programmé un week-end, puis petit à petit, nous sommes passés sur un système de semaines avec un jour consacré aux scolaires, un autre aux entreprises, un autre à la pratique en club et depuis l’année dernière, nous avons ajouté des animations dans les établissements pénitentiaires. Désormais, le CNOSF propose Sentez- Vous Sport tout le mois septembre, le mois de la rentrée, car c’est le moment où les Français prennent de bonnes habitudes, et donc peuvent se mettre à une activité physique, si possible en club.
Quand va se dérouler le point d’orgue de ce mois Sentez-Vous Sport ?
Chaque année, nous organisons un moment phare. Les deux précédentes années, le Village Sentez-vous Sport était installé au Parc de La Villette à Paris. Cette année, il sera à l’Hôtel de Ville de Paris le 26 septembre. Nous souhaitons également marquer le coup en attendant les Jeux Olympiques de Paris 2024. Les animations et initiations s’adresseront aux personnes de tous les âges. Les fédérations présentes ont toutes des outils de promotion et des moyens de proposer des expérimentations.
« Je conseille aux clubs de miser sur les jeunes »
Comment arrivez-vous à faire vivre le dispositif sur tout le territoire français ?
Le ministère des Sports a connu différents changements et s’est retiré du partenariat. Mais le CNOSF a maintenu le dispositif grâce aux CROS et aux CDOS qui ont joué le jeu. Aujourd’hui, on peut compter sur de belles mobilisations dans les territoires. Par exemple, l’année dernière, le CDOS Haute- Garonne avait organisé une manifestation qui a attiré près de 20 000 personnes. Ensuite, près de 5% de ces dernières sont entrées dans un club, c’est un retour sur investissement intéressant.
Comment composer avec la situation particulière induite par la pandémie de Covid-19 ?
Quelle va être la rentrée pour les clubs ? C’est une inconnue. Il faut qu’ils trouvent le juste équilibre, appliquer les contraintes qui garantissent un environnement sécurisé sans être excessif et tomber dans une privation de liberté. Lors de ce mois Sentez-Vous, je conseille aux clubs de miser sur les jeunes qui ont été privés d’activité physique pendant le confinement, qui ont peut-être pris du poids, et qui ont besoin de trouver un sport à la rentrée. S’ils ont les moyens, ils peuvent aussi attirer les parents. L’atout des clubs sera de mettre en avant le côté familial, sport pour tous. De ce point de vue, le rapprochement entre l’éducation et les sports dans un même ministère est un avantage.