Participer à l’amélioration de la qualité de vie quotidienne de chaque citoyen sur « son lieu de vie » est une mission fondamentale des collectivités territoriales.
Une mission d’autant plus fondamentale que ce lieu de vie est devenu celui qui peut engendrer le plus naturellement du lien social et de potentielles relations.
La construction des conditions du développement de la qualité de ces lieux de vie extérieurs à l’habitation, situés dès le franchissement de la porte, relève de la responsabilité des collectivités territoriales tant au niveau « spatial » qu’« organisationnel ».
Aujourd’hui la conception « spatiale » de la Cité à partir de son rôle social, où chaque citoyen devient fier de son lieu de vie, peut se décliner de différentes façons au sein des quartiers des villes et des villages à condition que les collectivités territoriales en prennent conscience, et ce dans l’ensemble de l’espace urbain dont :
– les « rues et les espaces publics », perçus comme de véritables scènes urbaines aux potentialités infinies, qui doivent être reconsidérés afin que les habitants pratiquant des activités, individuelles ou collectives, sportives ou culturelles, puissent les animer et les magnifier.
– les « espaces ouverts », qui doivent s’articuler avec les équipements éducatifs, sportifs et culturels qui les jouxtent, afin de donner à tous la possibilité de s’y exprimer un jour ou l’autre.
– les « écoles » qui, lorsque les aménagements intérieurs aménagés en complément des salles de cours le permettent, doivent s’ouvrir visuellement sur l’extérieur lors d’usage évènementiel.
– les « cheminements doux » qui permettent aux habitants de relier à pied, à vélo, en fauteuil roulant, … les équipements publics à leur habitat et aux enfants d’investir, ici ou là, un petit domaine d’où ils peuvent observer et échanger.
– les « maisons citoyennes de quartier » qui offrent des lieux de réunions, d’échanges ou de rencontres et qui occasionnent l’organisation d’accompagnements scolaires ainsi que l’orientation des enfants vers des pratiques culturelles et sportives.
La Cité qui souhaite faire concorder l’« organisation » de la vie urbaine avec son rôle social dispose également d’un certain nombre de leviers dans les prolongements des manifestations sportives et culturelles d’envergure réalisées sur l’espace public. Ces manifestations ne sauraient se limiter à des opérations de type « one shot annuel » car, de par l’engouement qu’elles suscitent, elles contiennent les ferments de ce que des associations sportives et culturelles peuvent organiser tout au long de l’année sur des espaces ouverts.
Des espaces ouverts décrits par « Fumihiko Maki », lauréat du prix Pritzker 1993 (considéré comme le Nobel de l’architecture) en ces termes : « Les gens peuvent profiter des espaces ouverts ; de plus, les enseignants des collèges et lycées peuvent utiliser l’espace libre à des fins pédagogiques, ce qui ne peut qu’attirer et ravir des personnes plus âgées. Un espace ouvert exerce à la fois une force centrifuge et centripète ».
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Jean-pierre Faye