Les professeurs d’EPS du lycée Baylet de Valence d’Agen, dans le Tarn-et-Garonne, font faire du circuit training nomade à leurs élèves depuis mi-janvier. Cette activité présente les avantages de se pratiquer en extérieur et d’éviter de se prêter les accessoires.
Le circuit training est une activité sportive assez connue, il s’agit d’un enchaînement d’exercices pour s’entretenir physiquement ou s’échauffer avant de pratiquer une autre discipline. En revanche, le circuit training nomade parle moins. Sept accessoires nécessaires à la pratique – des cordes à sauter et ondulatoire, un step, ou encore une sangle de suspension – sont stockés dans une même valise, ce qui permettait de pratiquer n’importe où, en intérieur et aussi en extérieur, mais surtout de toucher uniquement son matériel. Hervé Fillon, professeur d’EPS au lycée Baylet de Valence d’Agen, dans le Tarn-et-Garonne, utilise cette méthode auprès de ces élèves depuis janvier dernier dans ce contexte de crise sanitaire : « Lors du circuit training classique les élèves tournent en rond et se passent le matériel. Ce n’est pas possible en période de pandémie de Covid-19 », explique-t-il. « Dans le cadre du circuit training nomade, ils utilisent uniquement les accessoires de leur valise, puis les désinfectent à la fin de la séance. »
Une activité sous la halle couverte
Professeur d’EPS à mi-temps, Hervé Fillon gère également une salle de fitness et enseigne dans un organisme de formation dans les métiers de la force et de la forme. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré un formateur qui avait mis en place cette activité de circuit training nomade dans sa salle à Toulouse. « C’est une idée covid-compatible alors j’ai commencé à en parler autour de moi. » Et même au service départemental de l’UNSS qui a apprécié l’activité et qui a très vite organisé des formations pour les professeurs d’EPS du département. « Nous avons proposé trois sessions en janvier », indique Laurence Desmars, directrice départementale de l’UNSS 82. « Dans un premier temps, nous présentons l’activité et le contenu de la valise, nous parlons de la manière pour optimiser le temps d’activités avant de passer à une séquence pratique plus concrète. » Hervé Fillon et ses trois collègues du lycée Jean-Baylet ont suivi cette formation. Le lendemain, l’annonce est tombée : plus de sport en intérieur pour les mineurs. Ils ont donc mis en place l’activité de circuit training nomade dès la mi-janvier en louant 32 valises à la salle de Toulouse. « En hiver, le temps est mauvais. Les élèves ne peuvent pas pratiquer l’athlétisme sur une piste détrempée ou un sport collectif sur un terrain gelé », rappelle le professeur. « Nous avons la possibilité d’amener les élèves jusqu’à la halle couverte Jean-Baylet où ils peuvent pratiquer en extérieur, tout en étant protégés, sauf le mardi jour de marché. » Si le temps est beau, les lycéens exécutent leurs exercices au stade. Hervé Fillon voit également une optimisation de l’activité. « On ne perd pas de temps à expliquer les huit exercices d’un coup. On décrit le premier, puis on profite de la récupération des élèves pour présenter le deuxième. »
Développer le circuit training nomade dans le département
Après une pause pendant les vacances d’hiver qui débutent ce samedi, le circuit training nomade reviendra au programme des cours d’EPS du lycée Jean-Baylet jusqu’aux congés de Pâques. « Les élèves sont contents de pratiquer cette activité innovante », se réjouit Hervé Fillon. « Ils travaillent tout un ensemble, le cardio ou encore le renforcement musculaire. » Du côté du service départemental de l’UNSS 82, on souhaite donner cette solution de circuit training nomade à d’autres établissements scolaires. « Nous réfléchissons à la manière de le mettre en place et demandons une aide au Département du Tarn-et-Garonne pour permettre aux établissements d’acquérir ces valises dans ce contexte sanitaire », indique Laurence Desmars.