Le Comité Sud de la Fédération française d’études et de sports sous-marins organise un stage de HandiSub qui va réunir plus de 60 personnes au CREPS d’Antibes du 19 au 26 août. Fréderic Di Meglio, président, donne plus de détails.
Quel est le but de ce grand stage de plongée HandiSub qui débutera dès lundi prochain ?
Le HandiSub est dédié aux plongeurs en situation de handicap (PESH). Durant ce grand stage, organisé par le comité Sud de la Fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESSM), mais qui a une audience nationale, le CREPS d’Antibes va accueillir près de 65 personnes, 20 plongeurs en situation de handicap moteur, dont des paraplégiques, et de handicap mental, 10 aidants, 25 cadres en formation EH2 pour encadrer la pratique du handisport et des moniteurs HandiSub. Il y aura une mixité entre personnes valides et non-valides. Nous organisons régulièrement des stages, mais c’est le premier aussi important en termes de nombre de personnes réunies. Yann Strebler, référent régional handisub, est en charge de cette lourde logistique.
Comment êtes-vous aidés dans l’organisation de ce stage ?
Cet événement a obtenu le label de la Conférence nationale du Handicap 2019 (tous concernés, tous mobilisés), donné chaque année à des manifestations marquantes en faveur de la mobilité. Ce label, que nous avons eu très vite en début d’année, permet de mettre en valeur ce type d’organisation. Nous avons aussi reçu un mécénat du fonds Handicap & société par intégrance. Le CROS, le Ministère des sports, la Direction régional Jeunesse et sport sont nos partenaires, sans oublier le CREPS qui nous reçoit et les clubs qui prêtent du matériel. Les référents nationaux de plongée de la Fédération française handisport (FFH) et de la FFESSM seront présents durant cette semaine.
Qu’est-ce que ce stage va apporter aux éducateurs participants ?
Ces cadres ont déjà la formation EH de niveau 1. Ce stage va leur permettre d’encadrer des personnes avec handicaps plus lourds par la suite. Durant la semaine, les éducateurs vont donner des cours par groupes, s’adapter aux PESH selon leur niveau, leur aisance dans l’eau, leur handicap s’ils partent du bord de la piscine ou d’un bateau. Ces cadres, qui viennent d’un peu partout en France, pourront ensuite développer l’accueil de ce public dans leur club. Il y a un besoin de formation sur le territoire, mais tous les comités n’ont pas tous les moyens d’en organiser chez eux. C’est pour cela que ce stage est important dans le développement du HandiSub.
Et ce qui concerne les plongeurs en situation de handicap ?
Les PESH sont des habitants de la région qui ont déjà fait des baptêmes. Ils ont différents niveaux, certains peuvent descendre à 6 mètres, d’autres à 12 mètres ou encore d’autres à 40 mètres. Pendant la semaine, ils pratiqueront de la plongée, de l’apnée et des activités de surface pour varier un peu. Après, ils pourront continuer en club. Le comité Sud de la FFESSM compte 24 associations équipées pour recevoir ce public.
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Retrouvez plus d’informations > https://www.ffessm-paca.fr/
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Que propose le Comité Sud pour développer la pratique du HandiSub ?
La FFESSM est très impliqué dans l’accueil des PESH depuis 2011, date à partir de laquelle elle a commencé à signer des conventions et des partenariats avec la FFH et la Fédération française de sport adapté. Au niveau régional et départemental, le Comité Sud organise souvent des stages de HandiSub. Nous étions présents à la 7e édition de la Journée national du sport et du handicap à Nice sur un stand et lors d’une table ronde. Le comité régional aide financièrement l’organisation de baptêmes et donne l’accès aux formations EH1, afin que des éducateurs soient capables d’encadrer et de former des personnes atteintes d’un handicap modéré, dans leur club. En un an, nous sommes passés de 19 à 24 associations en capacité d’accueillir des PESH en prêtant du matériel, comme des masques adaptés et un système de chaise pour relever une personne dans l’eau. Des clubs ont aussi investi.
Qu’apportent les sports de la FFESSM aux personnes en situation de handicap ?
La plongée permet une adaptation cardio-respiratoire. Il y a aussi une notion de bien-être, d’anti-stress durant la plongée. Enfin, l’eau dissout le handicap, nous n’avons pas les mêmes sensations motrices lors que l’on est immergé.
Propos recueillis par Leslie Mucret