En argent en saut en longueur aux Jeux de Tokyo, Dimitri Pavadé se projette sur les championnats du monde de Paris fort d’une nouvelle lame capable de bouleverser la donne.
Dimitri, comment allez-vous à quelques mois des Mondiaux de Paris ?
Je rentre d’un stage à La Réunion. Aujourd’hui, je suis plutôt dans une phase de maintien de la performance. Je viens d’avoir une nouvelle lame de saut, je bosse avec depuis trois mois et je l’exploite déjà très bien. Je suis en pleine forme au niveau physique, j’espère donc maintenir cette bonne dynamique le plus longtemps possible.
Vous parlez de cette nouvelle lame, qu’est-ce qu’elle a de spécial ?
C’est vraiment une lame de saut, qui n’a rien à voir avec celles que j’utilisais avant. La forme est différente, la dureté aussi. La lame a d’ailleurs été conçue par le champion du monde de ma catégorie. J’apprends à courir avec, c’est beaucoup d’adaptation, je fonctionne vraiment de façon différente. Au fil des semaines, je vais apprendre à l’utiliser de mieux en mieux. Je pense qu’il y a moyen que je sorte un gros saut aux championnats du monde.
« Chaque année, j’avance d’un mètre dans la performance »
Ces championnats du monde auront lieu à Paris dans quelques mois. Que représente ce rendez-vous pour vous ?
Je pense que c’est un moment très important pour avoir une plus grande visibilité auprès du grand public. Nos proches pourront venir nous voir, c’est un élément essentiel pour beaucoup d’athlètes. Clubs, familles, amis, collègues de travail : il y aura beaucoup de monde sur place. Pour moi, personnellement, ce sont des championnats du monde qui me tiennent à cœur. Ils ont lieu à Charléty, un stade où j’ai commencé l’athlétisme. Je serai à la maison à Paris.
Un an plus tard auront lieu les Jeux paralympiques. Est-ce une préparation grandeur nature à vos yeux ?
C’est un entraînement géant ! Je vais pouvoir me projeter sur Paris 2024, avec des étapes à franchir. J’ai des objectifs en matière de performance et j’entends bien les atteindre. Mon principal rival à un mètre d’avance sur moi. Cette année, je vise les 7,80m. Si j’y parviens et compte tenu de ma progression, il y aura peut-être une possibilité d’aller chercher la première place l’année prochaine. Si je fais 8m aux Jeux, ce sera très positif. Chaque année, j’avance d’un mètre dans la performance. A un moment, ça va s’arrêter bien sûr (rires). Mais je crois très fort à cette possibilité d’aller chercher la première place.