Président de la Fédération Française de Boxe, Dominique Nato se confie à l’approche du tournoi de pré-sélection de l’équipe de France, organisé du 3 au 5 février à Saint-Quentin.
Pour quelle raison la Fédération Française de Boxe a-t-elle souhaité mettre en place ce tournoi de pré-qualification ?
Dominique Nato : Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont très convoités par les boxeurs, il y a donc logiquement beaucoup de prétendants. Il y a des professionnels qui ont déjà vécu l’aventure olympique avec succès, d’autres qui veulent vivre cette aventure… il y a beaucoup de profils variés dans les différentes catégories. Il fallait donc trouver une formule qui convienne à tout le monde, avec une obligation de traitement égal pour chacun. Je pense que le tournoi que nous proposons est la meilleure formule possible.
Un format qui fait l’unanimité auprès des boxeurs et boxeuses ?
DN : Je pense, oui. Chacun fait des hypothèses sur le fait qu’il est le meilleur. Les mots c’est bien, mais les meilleurs vont pouvoir le prouver par les actes. Et quoi de mieux que de le faire en étant directement opposé à des rivaux qui ont le même objectif, celui d’une qualification olympique. De notre côté, on voit plus loin, l’esprit Coubertin c’est bien, mais les boxeurs qualifiés devront aller chercher des médailles.
« Un objectif de quatre médailles à Paris »
Une fois ce tournoi achevé, qu’est-ce qui attend les vainqueurs ?
DN : Les vainqueurs ont ensuite rendez-vous sur les Jeux Européens, qui se dérouleront en Pologne au mois de juin. Ils auront ainsi l’occasion d’être les représentants français sur cette compétition, premier événement majeur qualificatif pour Paris 2024. Le but est d’avoir les meilleurs, ils auront l’occasion de nous le prouver ce week-end à Saint-Quentin, sur un format de trois fois 3 minutes, qui est celui que l’on retrouve aux Jeux olympiques. Chacun va défendre ses chances sur des réalités sportives.
Concernant Paris 2024, quel est l’objectif de médailles que vous vous êtes fixé ?
DN : On s’est fixé pour objectif d’avoir deux médailles chez les hommes et deux chez les femmes. On arrive dans une forme de parité avec sept catégories pour les hommes et les femmes. Il est toujours compliqué de se projeter, même si on affiche cette envie d’aller chercher au moins quatre médailles. Nous avons un devoir de résultats. La direction technique nationale le sait, elle travaille dans cette logique et va continuer de le faire, car le rendez-vous de Saint-Quentin ne reste qu’une étape vers Paris.