La 5ème édition du programme social « Football for Friendship » s’est clôturée ce lundi à Saint-Pétersbourg.
En marge de la Coupe des Confédérations, 64 pays ont participé à un tournoi de football international parmi d’autres activités. Au programme : entraînements, matches, découverte de nouvelles cultures et une première dans le nouveau stade du Zenit Arena.
Des enfants du monde entier se sont réunis près d’une semaine dans la deuxième plus grande ville russe, dans le cadre du programme « Football For Friendship » organisé par Gazprom, partenaire officiel de la FIFA. En France, Oscar et Grégory étaient les ambassadeurs du Cosmo Taverny (95), club désigné pour la quatrième fois consécutive par l’association. L’occasion pour les jeunes Français de rencontrer des joueurs des cinq continents et de découvrir un nouveau pays : « Il y a trop de choses pour ne citer qu’un seul souvenir, c’était génial ! Le tournoi était super, les entraînements étaient très bien organisés, l’accueil chaleureux, j’ai aimé l’hôtel. C’est la première fois que je partais pour une telle compétition », explique Oscar, le gardien de l’équipe internationale bleue. Avec lui, des coéquipiers hongrois, belges, grecs, estoniens, chinois, mozambicains ou encore kazakhs ont disputé des matches sous les yeux du meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale russe, Alexander Kerzhakov. « J’ai été très content de rencontrer un joueur de foot professionnel », confie Grégory, le jeune reporter de cette édition.
Au-delà de la performance sur le terrain, ce sont les rencontres qui ont marqué les deux jeunes ambassadeurs français et ce, malgré la barrière des langues. « On parlait anglais du mieux que l’on pouvait. On a plus progressé en une semaine qu’en plusieurs mois à l’école. Mais il y a des pays avec lesquels c’était plus facile, comme la Belgique, la Suisse ou l’Algérie ! » (Rires), raconte Oscar. Et lorsque la communication se fait difficile, les jeunes joueurs ne manquent pas d’astuces : « On utilisait parfois Google Traduction pour se comprendre », admet Grégory, qui a beaucoup travaillé son anglais pour son travail de reporter. « Comme j’ai progressé en anglais, j’ai pu écrire des textes dans notre journal. Et j’étais vraiment ouvert, je voulais me faire des amis de tous les pays, ça m’a beaucoup apporté ». Avec des jeunes déjà ultra connectés, les réseaux sociaux seront le meilleur moyen de rester en contact. Quant à Didier Baisnée, l’entraîneur du Cosmo Taverny, il emprunte une approche bien plus littéraire : « Comme disait, Hemingway : « Sur les chemins de la vie, à chaque carrefour il n’y a pas de panneaux de signalisation ». La signalisation a été mise en place par les jeunes grâce à leur capacité de communiquer. Et Victor Hugo disait, « Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons. » Pour moi, plus il y aura ce genre d’événements entre les jeunes, moins il y aura de prisons ».
La Coupe des Confédérations comme répétition générale
Pays hôte de la Coupe du Monde 2018, la Russie a organisé cette année la dixième édition de la Coupe des Confédérations. Les enfants des soixante-quatre pays ont pu assister à la finale dimanche soir, qui opposait l’Allemagne au Chili, et découvrir le stade rénové du Zenit Saint-Pétersbourg aux allures de vaisseau spatial. « Le stade est magnifique, l’architecture est très différente de ce qu’on a l’habitude de voir. Les pancartes n’étaient pas de la même langue », raconte Oscar, dépaysé. Dans une ambiance menée au rythme des chants chiliens, à l’image du célèbre « Chile Chichi Lele Vamos », le match tourne pourtant à l’avantage des Allemands, avec le but de Lars Stindl à la 20ème minute, succédant ainsi au Brésil. Grégory, supporter de l’équipe chilienne partage son ressenti : « Il y avait énormément de supporters chiliens, le Chili méritait plus la victoire. Mais d’un côté ils ont fait quelques erreurs défensives, et c’est ce qui leur a coûté le match. On aurait aimé qu’il y ait des prolongations pour qu’il y ait plus de spectacle ». Une semaine qui s’achève néanmoins avec les yeux dans les étoiles pour les jeunes du Cosmo Taverny.
Alicia Dauby en Russie