Dylan Rocher revient avec nous sur son année 2021 couronnée de succès, ses objectifs pour cette saison, et son rythme de vie dans la pétanque.
Vous avez déjà repris la saison lors de la grande finale du circuit Passion Pétanque Française à Vaujany. Quelles sont vos sensations sur cette entame ?
C’était un bon retour, une bonne mise en jambes. On perd en finale, mais face à de très grands joueurs. Quintais, Suchaud, Lucien, voilà il n’y a pas beaucoup de regrets à avoir face à ces joueurs-là.
Dès ce week-end, vous attaquez la Coupe de France des Clubs à Pont-à-Mousson. C’est un objectif important cette saison ?
C’est ça, c’est un gros objectif avec mon club du Fréjus International Pétanque. C’est toujours une grosse compétition, et en tant que tenant du titre, on aura à cœur de performer. Surtout avec notre belle équipe, avec Henri Lacroix, Stéphane Robineau, Ludovic Montoro… Notre objectif est de retourner dans le dernier carré, mais il faudra déjà se défaire d’un groupe très, très relevé.
Un retour sur cette saison 2021 couronnée de succès. Avec deux titres de champions du Monde et plusieurs belles victoires, la seule déception reste donc les Masters ?
Oui, c’est vrai que c’était une belle année en 2021 ! Malgré quelques annulations de tournois, la saison a été bien remplie. Ces Mondiaux en Espagne étaient un grand moment. L’ambiance était chaude c’est vrai, mais toujours bon enfant. Pour les Masters, je suis assez déçu, c’est vrai. Finalement, c’est la seule compétition qui me file entre les doigts. Mais ça me donne envie de faire mieux cette année.
« C’est très intéressant d’aller dans l’Ouest avec les Masters »
Quels seront vos grands objectifs cette saison ?
Il y a beaucoup de tournois sur lesquels j’ai des ambitions. Le Trophée des Villes en fait partie, surtout que je n’ai pas pu le disputer justement puisque les championnats du monde étaient en même temps. C’est dommage, car c’est une belle compétition, et j’aurai à cœur d’y retourner en 2022. Évidemment, les grandes échéances sont nombreuses. Championnats d’Europe, Mondiaux, Masters…
Une réaction justement au calendrier des Masters, avec deux nouvelles étapes inédites dans l’Ouest ?
Déjà, ça fait un peu loin depuis chez moi ! Plus sérieusement, c’est très intéressant d’aller dans l’Ouest. Ça nous permet d’amener la pétanque de haut niveau à un public qui en voit moins que d’autres régions. C’est bien pour nous d’aller voir comment ils voient la pétanque là-bas. Pour les autres étapes, ça promet encore une belle édition.
Votre équipe des Masters est-elle déjà prête ?
Oui, j’ai déjà fait mon équipe… Mais je ne peux encore rien annoncer. Tout ce que je peux dire, c’est qu’elle sera très compétitive et que nous visons le plus haut possible…
« Christian Fazzino, ce monsieur-là est une légende de la pétanque »
L’an passé, Christian Fazzino a annoncé prendre sa retraite de la pétanque. Finir sur une victoire aux Masters, c’est difficile de faire mieux non ?
Ah oui, c’est clair qu’il est parti en beauté ! Ce monsieur-là est une légende de la pétanque. Terminer ainsi, après un superbe Final Four de sa part et une immense finale, c’est magnifique. Il aura eu une magnifique carrière. Mais je comprends qu’il arrête. Ça faisait 40, peut-être 45 ans qu’il était dans les boules, alors je comprends qu’il y a une forme de lassitude qui s’installe. Au bout d’un moment, et après autant d’accomplissements, je comprends qu’on puisse vouloir autre chose.
Et vous, quel équilibre avez-vous trouvé entre la pétanque, votre vie professionnelle et votre vie familiale ?
C’est sûr qu’il faut trouver un équilibre. J’ai deux petites filles maintenant et on a envie d’être avec sa petite famille. Même si le calendrier est très chargé pendant l’été, j’essaye maintenant de m’imposer dix jours de vacances pour être auprès d’elles et de ma femme. Je travaille au service RH à l’agglomération de Valence-Romans, avec le statut de sportif de haut niveau. Ça me permet vraiment de garder un emploi à côté et de faire beaucoup de compétition. Mais c’est sûr que les tournois, les voyages, tout ça, c’est prenant.
La pétanque évolue, et vous êtes l’un des représentants de ce changement. A la fois dans le fonctionnement, la professionnalisation, l’approche aux médias…
Je suis d’accord c’est vrai, et il y a encore tout à faire dans la pétanque. C’est bien que L’Équipe retransmette des grandes compétitions notamment. Pour ma part, j’ai créé une masterclass avec des cours en ligne, pour des initiations ou perfectionnements. J’ai aussi signé avec un agent, pour gérer mon image et mes sponsors. On verra ce que ça donne, je suis le premier à faire ça dans mon sport, c’est vrai… Tout est encore à faire, et j’espère apporter ma pierre à l’édifice pour la promotion de la pétanque.