L’équipe de France de pétanque a réalisé un zéro pointé lors des derniers championnats du monde disputés au Danemark. Athlète de la Team SPORTMAG, Dylan Rocher revient sur cette compétition.
Dylan, une semaine après la compétition, quel regard portez-vous sur ces Mondiaux ?
Je suis évidemment très déçu de ce résultat. On cherche toujours la victoire, ou au moins de monter sur les podiums. Au niveau du mixte, la Thaïlande a été supérieure, malgré qu’on ait joué une belle partie. Le tireur a fait 27/28 et quasiment que des carreaux… il n’y a rien à dire, ils ont été meilleurs. J’ai plus de regrets par rapport à la doublette avec Henri. C’est un format qu’on aime bien, on était invaincu ensemble. Dans cette partie-là, on avait l’avantage, mais on perd finalement à 13-12… c’est forcément beaucoup de regrets. Je suis compétiteur, donc il y a pas mal de déception, surtout sur une compétition où l’on représente la France. Il va falloir un peu de temps avant que ça redescende.
Les terrains proposés au Danemark lors de ces Mondiaux ont-ils joué un rôle crucial ?
C’est clair… surtout en doublette. Je pense qu’on aurait pu faire plus de différences sur des terrains durs. À chaque fois que l’on a gagné par le passé, les terrains étaient sélectifs. Au Danemark, les terrains étaient faciles à jouer et ça a donc resserré les niveaux des uns et des autres.
Malgré le résultat, avez-vous été rassuré sur votre niveau de jeu actuel ?
Sur le plan personnel, je pense avoir fait un bon championnat du monde. Que ce soit en doublette ou en doublette mixte, j’étais en grande forme. En doublette, en quart de finale, les deux premières mènes sont à moi, mais je me rate un peu sur la mène suivante. Je rate une mène, mais dans l’ensemble, je pense avoir réalisé un bon championnat.
La période où l’équipe de France gagnait tout est-elle terminée, notamment en raison de la concurrence internationale ?
Bien sûr. Le niveau des autres pays a augmenté depuis quelques années. Plus les années vont passer, plus ça va devenir compliqué pour l’équipe de France. Les Quintais, Suchaud et Lacroix ne sont pas éternels. Ce sont des joueurs d’exception qui ont tout gagné depuis 30 ans. Il va y avoir une nouvelle génération qu’il va falloir entraîner, lui donner de l’expérience. Mais pendant ce temps-là, les autres pays ont progressé. Sur les derniers Mondiaux, l’Italie a enfin le titre qu’elle espérait depuis plusieurs années. L’Espagne confirme aussi avec un titre en tête à tête. Tout ça va faire que ces nations ont désormais une confiance très élevée.
Le résultat de ces Mondiaux est-il l’occasion de faire entrer la nouvelle génération tricolore dans les plus grandes compétitions internationales ?
La Fédération le fait déjà un peu, lors des championnats d’Europe ou des Jeux Méditerranéens. Mais je pense que ça aurait dû être fait bien plus tôt, il y a une dizaine d’années. La transition entre deux générations aurait pu être mieux faite. Envoyer des équipes avec deux jeunes et deux anciens, ça me paraît être la bonne formule. Cela permet à la nouvelle génération d’être mise dans le bain et de progresser. Les jeunes participent tout de même à de grandes compétitions en France, avec les nationaux et les championnats de France. Mais porter le maillot de l’équipe de France, c’est différent.
L’avantage, c’est que vous allez vite pouvoir oublier ces Mondiaux, car de grandes échéances arrivent très prochainement…
C’est vrai que nous avons l’occasion d’avoir de grandes compétitions tout au long de l’année. Je vais vite pouvoir me concentrer sur d’autres objectifs. On va essayer de continuer à se faire plaisir et de gagner une ou plusieurs grandes compétitions cette année, notamment les Masters de Pétanque.
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