Dans la famille Rocher, je demande Dylan ! À seulement 25 ans, le fils aîné de cette grande famille de pétanqueurs a déjà tout d’un grand. Triple Champion du Monde, le natif du Mans est aujourd’hui l’une des grandes stars de la pétanque française. Pour SPORTMAG, le récent vainqueur de la Marseillaise 2017 s’est confié sur son parcours, ses ambitions ou encore la possible intégration de la pétanque aux Jeux Olympiques…
Dylan Rocher, comment êtes-vous devenu joueur de pétanque ?
Tout simplement parce que je suis issu d’une famille de pétanqueurs. Mes grands-parents jouaient à la pétanque et mes parents également. Quand j’étais petit, je les voyais jouer. J’ai voulu faire comme eux, c’est comme cela que je m’y suis mis. On pouvait me donner n’importe quel jouet ou me proposer n’importe quel autre sport, il n’y avait rien à faire. Pour moi, il n’y avait que la pétanque.
À partir de quel âge a-t-on décelé votre énorme potentiel ?
Aux alentours de huit ou neuf ans, quand j’ai commencé à faire mes premiers championnats en minimes et cadets.
Avez-vous toujours été tireur ?
Oui, j’ai très rapidement su que je voulais être tireur. Quand j’étais à l’entraînement, c’était le tir et rien d’autre. Ce qui me plaisait, c’était de dégommer les boules ! C’est un petit peu comme au football, très jeune, certains savent qu’ils veulent être attaquant. Moi, j’ai tout de suite su que le tir m’attirait.
Après les Masters de Pétanque disputés cet été, le Trophée des Villes se jouera du 23 au 26 novembre prochains à Autun. Ce sont des compétitions importantes pour vous ?
Oui, bien-sûr. Ce sont des compétitions très relevées et très bien organisées. En plus, les spectateurs, et maintenant les téléspectateurs, sont à chaque fois très nombreux. C’est toujours un grand plaisir d’y participer.
Justement, la télévision a-t-elle été essentielle dans le développement de la pétanque ?
Oui, elle a fait beaucoup de bien à la discipline. Grâce à la retransmission de nos matchs, la pétanque a clairement évolué. Maintenant, peut-être que nous pourrons être professionnel, attirer d’autres sponsors. C’est toujours très bien d’avoir de la visibilité dans le développement d’un sport.
À vos débuts, que ressentiez-vous lorsque vous étiez avec ou contre les plus grands joueurs français comme Suchaud, Quintais ou encore Lacroix ?
Même encore maintenant, c’est toujours un peu bizarre ! Quand je joue avec la Dream Team en Équipe de France, c’est vraiment impressionnant. Ce sont des légendes, ce qu’ils ont fait est extraordinaire. Chaque fois que je joue avec eux, je continue à apprendre, à progresser. Il n’y a qu’à voir ce qu’ils ont encore fait en finale des Championnats d’Europe, c’est juste hallucinant. Ce sont des monstres, tout simplement.
La pétanque pourrait devenir prochainement une discipline olympique. Quel est votre avis sur la question ?
J’aimerais y participer un jour, c’est évident. Les Jeux Olympiques font rêver tous les sportifs. Pour le moment, on ne sait pas trop comment se positionner mais c’est évident que ce serait très positif que la pétanque devienne une discipline olympique.
Surtout avec l’obtention des Jeux Olympiques 2024 par Paris…
Exactement, ce serait un rêve. En 2024, j’aurai 32 ou 33 ans, je serai encore dans le bon âge. Participer aux Jeux Olympiques, ce doit être vraiment grandiose. Alors en plus à Paris, on ne peut pas rêver mieux.
Que peut-on vous souhaiter pour les prochaines semaines ?
De finir l’année en beauté, avec pourquoi pas un Trophée des Villes et une Coupe d’Europe des Clubs.
Propos recueillis par Bérenger Tournier