L’UNION sport & cycle s’est déclarée favorable à la décision de la Commission européenne d’ouvrir une enquête sur les importations de Vélos à Assistance Electrique (VAE) en provenance de Chine.
L’UNION sport & cycle, en tant que syndicat professionnel de la filière sport et de l’industrie du cycle française, est partie prenante de la plainte déposée par EBMA (European Bicycle Manufacturers Association). Cette démarche fait suite à la commercialisation de VAE dans l’Union à des prix inférieurs à la valeur du marché, causant ainsi un préjudice important à l’industrie européenne du cycle. Pour la première fois, les ventes de VAE ont dépassé la barre symbolique des 100 000 unités en 2015 (+26%) et devraient s’élever à plus de 200.000 unités en 2017. Si les VAE ne représentent que 3% des vélos vendus en France, ils atteignent 10% de part de marché en valeur, preuve que la révolution de mobilité et de loisirs que l’électrique permet, s’ancre durablement dans le marché et le quotidien des Français. Les détaillants, TPE et PME, sont les premiers bénéficiaires des ventes de VAE. Sur les 134.000 VAE vendus en 2016 en France, 59% ont été vendus par les détaillants, ce qui représente 70% du marché en valeur (123 millions d’euros), soit une augmentation de 31% de leur chiffre d’affaire.
Jusqu’à quinze mois d’enquête…
Ce secteur est porteur d’innovation, d’emplois (environ 35.000 emplois en France) non délocalisables et est représentatif de la responsabilité environnementale, les industriels de l’UNION sport & cycle ayant lancé en octobre 2017 avec COREPILE, éco-organisme leader en France, une filière de recyclage des batteries usagées de VAE et autres véhicules de mobilité. À l’heure où le gouvernement français lance un « Plan national vélo » pour répondre à l’intérêt croissant des Français pour le cycle et la mobilité active, avec des enjeux écologiques, sanitaires et urbains forts, il est essentiel que la filière industrielle et européenne bénéficie de conditions concurrentielles équitables. L’enquête ouverte par la Commission européenne pourrait durer jusqu’à quinze mois, mais les règles de défense commerciale permettent à l’Union d’instituer des droits antidumping provisoires dans les neuf mois à venir, si elle le juge nécessaire.
La rédaction