Au collège Pierre Mendès-France de Morlaix, dans le Finistère, un projet interdisciplinaire novateur mélange l’EPS et la technologie. À partir d’une problématique sportive, les élèves pensent et conçoivent une solution technologique.
Un problème : ne jouer qu’en coup droit au tennis de table. Ensuite, c’est aux élèves d’imaginer la solution. Ce sont les enseignants, Alexandre Merlaud en EPS et Delphine Keraudren en technologie, qui sont à l’origine de ce projet. Ce dernier s’effectue avec des classes de cinquième et de quatrième. Les élèves collaborent par groupes de 4 ou 5 pour penser l’outil adéquat. Ils viennent ensuite voir les professeurs qui décrivent ce qu’il faut faire pour rendre cela possible.
Techniquement, les solutions sont souvent rendues possibles par l’arrivée des cartes micro:bit. Ces cartes sont très faciles à prendre en main et donc très accessibles pour les jeunes. Munies de plusieurs capteurs ainsi que de LED, ces cartes donnent de multiples possibilités, surtout associées en réseau. Les élèves ont par exemple travaillé sur un capteur dans le bras permettant, grâce à un accéléromètre, de détecter les coups plus puissants. D’autres élèves ont travaillé sur une table métallique permettant de cartographier les différentes zones atteintes par la balle.
Une action qui suscite l’intérêt
Les deux enseignants font partie du Gipun (groupe innovation pédagogique des usages du numérique). C’est un regroupement de professeurs intéressés par les innovations. Ils sont suivis par l’Académie de Rennes. Les deux professeurs ont déjà mis en place un projet similaire autour d’une danse avec des robots. Une initiative félicitée par la fondation La main à la pâte. Pour appliquer les idées des élèves, le collège dispose d’une quinzaine de cartes micro:bit à 20€ chacune. Un coût financé par la fondation Cgénial. Le projet est également suivi par l’UNSS du Finistère et celui de Bretagne, dont l’intérêt est de racheter les créations des élèves pour ensuite en faire profiter d’autres cours d’EPS.
Comme le décrit Alexandre Merlaud : “Ce sont parfois les élèves les plus désintéressés qui s’impliquent le plus.“ C’est également une méthode pour faire collaborer les élèves. Ils peuvent s’approprier leurs enseignements pour les mettre en pratique.