Le dimanche 19 février, Nathalie Desoutter a tiré sa révérence sur l’hippodrome de Pau. La jockey de 41 ans termine sa carrière avec 694 victoires au compteur.
“C’était le bon jour pour arrêter”. Nathalie Desoutter, l’une des plus grandes jockeys tricolores, a raccroché ses crampons après l’ultime course de sa grande carrière, le dimanche 19 février à l’hippodrome de Pau. Avec émotion, la cavalière referme un chapitre glorieux.
D’actrice à spectatrice
La Landaise a longtemps médité avant de prendre cette décision. “Ce n’est pas un coup de tête. L’année dernière, j’ai failli arrêter, mais je ne me sentais pas encore prête, informe-t-elle auprès d’Équidia. Je le sentais, c’était la bonne date. Je suis sûre de moi et heureuse de sortir par la grande porte”. Nathalie Desoutter souhaite que la nouvelle génération puisse éclore à son tour, comme elle l’a fait lorsqu’elle était tout juste majeure.
“Les courses étaient toute ma vie et le resteront, je vais continuer à les suivre mais des tribunes. J’ai 43 ans, j’ai commencé le métier à 17 ans et il faut laisser la place aux jeunes et puis finir ici, chez moi avec en prime une victoire dans le Palaminy, une des rares courses qui manquaient à mon palmarès, même en rêve je ne l’aurais pas cru”, s’est-elle réjouie. À Pau, les organisateurs, ses concurrents et le public ont tenu à lui rendre hommage. “Je suis très touchée par tous les gens qui m’ont félicité et accompagné lors de cette haie d’honneur, a-t-elle réagi. Je ne m’y attendais pas”.
Comme son grand-père, Jean, et son père, Nathalie Desoutter décide de devenir jockey dès le plus jeune âge. Comme eux, son attirance pour la discipline s’intensifie au fil des années. La jeune fille originaire des Landes intègre en 1997 l’AFASEC de Mont-de-Marsan. En 1999, elle obtient sa première victoire en plat à Eauze et une année plus tard l’obstacle de Langon. Au total, la jockey comptabilise 694 victoires en France, dont 205 en plat et 489 en obstacles. L’un des plus beaux palmarès français, qui ne pourra plus être rempli désormais. Mais sa passion pour les chevaux, elle, restera à jamais intacte. “Je continuerai de soutenir ces animaux. J’ai encore plein d’amis dans le milieu”. Pour autant, son avenir reste indécis. “Je souhaite faire un break, je ne me vois pas devenir entraîneure, ajoute-t-elle. Je n’ai pas le mental”.