Le mois dernier, l’équipe de France de foot-fauteuil électrique a remporté la Coupe du monde pour la première fois de son histoire, en Floride. Entretien avec le capitaine des Bleus, Erwan Conq.
Que représente ce trophée pour vous ?
En remportant cette compétition, nous avons ressenti une grande joie. Gagner la Coupe du monde, ça n’arrive pas tous les jours (rire). C’était également un soulagement aussi. Effectivement, en 2004 et 2011, la France avait été éliminée par les États-Unis. Battre ce pays en finale, en plus chez eux, c’était une sorte de revanche pour nous. Nous sommes fiers d’avoir mis la France sur le toit du monde du foot-fauteuil.
Cet exploit a-t-il eu l’exposition médiatique qu’il méritait selon vous ?
Malheureusement, je ne pense pas. Il y a bien eu quelques articles dans la presse locale, provenant des journaux des régions dont sont originaires les joueurs. Sur le net, So Foot nous a mis en avant. Concernant les télés, nous n’avons pas reçu beaucoup de demandes d’interviews, même si plusieurs images de notre parcours ont été retransmises. Notre discipline est encore trop méconnue du grand public. Après, sur les réseaux sociaux, nous avons constaté de très bons retours. Nombreuses sont les personnes à avoir découvert le foot-fauteuil via Facebook et Twitter. Nos matches étaient diffusés en direct sur le net.
Depuis quand pratiquez-vous le foot-fauteuil ?
J’ai débuté en 2001, en même temps que la création du club de Brest. Avec celui-ci, nous avons gravi tous les échelons jusqu’à la première division. Toutefois, je n’ai jamais remporté le titre de champion de France, alors que je suis champion d’Europe et du monde. Cette saison, j’ai choisi de rejoindre Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), avec un projet un peu plus ambitieux.
À Brest, vous étiez également le président du club…
Effectivement. Désormais, nous allons devoir trouver une nouvelle organisation. Je souhaite passer la main à quelqu’un d’autre. Brest va évoluer en quatrième division cette saison.
Maintenant que vous avez remporté le Mondial, quels sont vos prochains objectifs ?
Remporter le titre de champion de France. Rapidement, ce serait l’idéal. Gagner la Coupe de France aussi, car je n’ai aucun trophée au niveau national, sauf un titre de D2. Et puis, je pense aussi à la Ligue des champions, même si je ne disputerai pas cette compétition cette saison.
Quel club de football traditionnel supportez-vous ?
Le Stade Brestois, qui est le club de ma ville. Je le suis depuis la CFA. Les joueurs ont franchi tous les échelons pour accéder à la Ligue 1, même s’ils n’y sont plus maintenant. Des joueurs réputés sont passés chez nous, comme Bernard Lama ou Claude Makelele pour ne citer qu’eux.
Arnaud Lapointe