A 24h du début du Mazars Challenge International de Paris au Stade Pierre de Coubertin, les équipes de France masculine et féminine de fleuret sont prêtes pour la compétition, qui se tiendra à domicile. Un bon moyen pour se jauger avant les futures échéances.
Le Mazars Challenge International de Paris change de format. Pour la première fois de l’histoire, la compétition va accueillir, au Stade Pierre de Coubertin (Paris 16e), les compétitions féminines de fleuret. Pour ce moment historique, les équipes de France masculine et féminine d’escrime s’attelaient à la préparation des derniers détails à l’INSEP en ce début de semaine, avant le début de l’étape de Coupe du Monde, ce jeudi avec les qualifications hommes.
Bien que les Français concourent à domicile, la méthode de travail n’a pour autant pas changé. « Nous avons préparé le CIP comme une épreuve de Coupe du Monde normale de fleuret masculin. Ce n’est pas parce que c’est à Paris qu’on va changer nos habitudes de travail. On prépare comme si on allait à Turin, Acapulco, à Tokyo. Par contre, ce sont eux qui, je pense, mentalement, se mettent plus de pression parce que c’est à la maison, c’est devant la famille. Notre rôle, comme c’est le cas sur cette dernière séance aujourd’hui (mardi, ndlr.), est de les encadrer un peu », annonce Emeric Clos, entraîneur de l’équipe de France masculine de fleuret. Lionel Plumenail, sélectionneur des fleurettistes françaises, abonde : « Il n’y a pas eu de changement de stratégie d’entraînement général. Les filles se sont préparées de la même manière qu’elles préparent une étape de Coupe du Monde. »
Les fleurettistes féminines vont vivre une grande première à Pierre de Coubertin, puisqu’elles partageront cette salle mythique avec leurs homologues masculins du 12 au 15 janvier. Forcément, l’émotion est présente. « Nous sommes ravies de combattre dans la même salle que les hommes. Ça fait des années qu’on milite pour avoir la même compétition que les garçons. C’est une compétition chez les garçons qui est très connue parce que l’organisation est superbe. Tous les étrangers parlent de la plus belle compétition de l’année et nous souhaitions être à égalité avec les hommes. Nous nous sommes beaucoup battues pour ça. C’est une grande fierté de pouvoir faire ce premier tournoi chez les femmes », témoigne Solène Butruille, membre de l’équipe de France et médaillée de bronze aux Mondiaux du Caire en juillet dernier.
Du côté de l’équipe masculine, elle sera emmenée par Enzo Lefort, qui reste sur une année 2022 exceptionnelle avec un titre de champion du monde décroché au Caire l’année dernière. Celui qui est aussi champion olympique de fleuret par équipes a connu une préparation physique tronquée par des pépins et une intoxication alimentaire survenue la veille. Toutefois, le natif de Cayenne est prêt pour son entrée en lice samedi matin. « J’aborde un peu ce CIP comme toutes les autres compétitions, avec l’envie de gagner. Je sais ce que je dois mettre en place si je veux la remporter. On verra le jour J le samedi. L’envie et la détermination feront la différence », confie-t-il.
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— Fédération Française d'Escrime (@ffescrime) January 10, 2023
Maintenir un niveau de performance élevé avant Paris 2024
La course contre-la-montre pour Paris 2024 a débuté. Le début de l’événement planétaire se présente dans un peu plus d’un an et demi. Si les fleurettistes vont disputer leur première compétition de l’année 2023 au Stade Pierre de Coubertin, ils n’en oublient pas pour autant les Jeux olympiques à domicile, qui débuteront le 26 juillet 2024. « Plus on se rapproche des Jeux et plus l’exigence grimpe de niveau. Cette saison est importante. Les qualifs ont commencé à la fin de l’année pour le par équipes. Donc on sait qu’il faut être sérieuses tout le temps », reconnaît Solène Butruille.
Pour les coachs, cette année avant les JOP à domicile sera décisive, dans la mesure où l’exigence, la constance et le niveau de performance devront être encore plus supérieurs. Tant chez les filles que chez les garçons. « Ce que je souhaite aujourd’hui chez les garçons, c’est qu’ils soient réguliers sur les différents événements et d’y décrocher des médailles », note Emeric Clos. Avant de pouvoir rêver d’un podium à domicile pour Paris 2024, l’enjeu sera de briller à domicile lors du CIP. Cela commence dès jeudi.