Le président de la FFVB, Éric Tanguy, a dressé ce mardi le bilan de l’EuroVolley 2019, qui se déroulait en partie en France en septembre dernier. Un événement qui va aider la Fédération concernant la notoriété du volley en France.
« C’est une réussite pour le volley français, pas sur le plan sportif puisqu’on termine au pied du podium, mais concernant la notoriété. » Si les Bleus ont manqué le podium de peu lors du dernier Euro, l’organisation d’un événement majeur sur le territoire français a été très positif pour Éric Tanguy. « On souhaitait rattraper notre déficit de notoriété, surtout après les succès du basket et du handball en France. Il était temps pour la France d’organiser un grand événement de volley et de se mettre au niveau des autres sports. Nous n’avions rien organisé depuis 33 ans et les championnats du monde de 1986. Le dernier Euro, c’était en 1979, ça faisait donc 40 ans. Il fallait conquérir un public et faire connaître le volley-ball », a expliqué le président de la Fédération française de volley, mardi, au ministère des Sports. Le public français s’est mobilisé pour ce grand événement, qui s’est déroulé sur trois sites : Paris, Montpellier et Nantes. « Il y a eu au total 81 600 spectateurs, dont 61 000 pour les matchs de l’équipe de France (en 9 matchs) », a détaillé Eric Tanguy. Sur les écrans, en Europe, c’est 460 millions de téléspectateurs en audience cumulée, sur 138 chaînes différentes. En France, l’Euro a attiré en moyenne 500 000 téléspectateurs par match, et il a permis à L’Equipe de battre un record historique avec la demi-finale France-Serbie qui a réuni 1,7 million de téléspectateurs, avec un pic à 2,1 millions (9,2% PDA).
« C’était un gros risque »
La grande inconnue pour la FFVB restait le budget, avec un pilotage par les recettes et +800 000 euros de charges compressées. « La grande satisfaction et le grand soulagement pour la Fédération, qui n’est pas très riche et qui faisait un grand saut dans l’inconnu, 33 ans après une grande organisation, on n’avait pas de public identifié. C’était un gros risque sur un budget qui avoisinait les 6 millions d’euros. Un échec aurait été très, très compliqué pour notre Fédération. On peut dire que le budget est à l’équilibre, il manque 42 000 euros pour être à l’équilibre parfait, la Fédération pourra supporter ça », explique Eric Tanguy. « Le public a répondu présent. Plus de 2,5 millions d’euros de billetterie et merchandising, ce n’était jamais arrivé dans l’histoire de notre Fédération », se félicite-t-il. Il reste désormais à savoir si l’organisation du championnat d’Europe en France va faire grimper le nombre de licenciés. « Il y a déjà une hausse de 3% du nombre de licenciés. L’impact devra être vu à la fin de la saison prochaine, car l’Euro se déroulait en septembre, les enfants avaient déjà choisi leur sport. »
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Le budget en détail :
- Budget à l’équilibre : 5,7 millions d’euros
- Charges (HT) : 5,68 millions d’euros dont : Opérations/Compétition (2,56 millions d’euros), Communication/Billetterie/Marketing (1,01 million d’euros), Administratif/Financier (1,44 millions d’euros), FEE CEV (675 000 euros)
- Produits (HT) : 5,64 millions d’euros dont : Contribution FF Volley (400 000 euros), Billetterie/Marketing/Merchandising/Hospitalité (2,57 millions d’euros), Subventions (2,57 millions d’euros), Apport CEV (100 000 euros)