FISE 2023 : Intégrer les JO, un parcours du combattant 

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À l’Urban Sports Summit, des intervenants sont revenus sur les impacts occasionnés par les Jeux de Tokyo sur les disciplines extrêmes qui faisaient leur entrée dans le monde de l’olympisme. Mais aussi sur les difficultés qu’ils ont rencontré dans leur intégration. 

“Ce n’était pas simple”. Mais le succès fut grand. En 2021, les Jeux de Tokyo ont accueilli pour la première fois dans l’histoire de l’olympisme le skateboard, l’escalade, le surf, le basket 3×3 et le BMX freestyle park. Le directeur des sports du Comité International Olympique (CIO), le vice-président de la Fédération Internationale d’Escalade (IFSC) et le conseiller principal de la Fédération International de Basket (FIBA) étaient présents à l’Urban Sports Summit pour aborder les impacts des Jeux japonais sur les sports urbains.

Le vice-président de l’IFSC se souvient des débuts mouvementés de l’escalade dans sa quête du rêve olympique. “Nous avions beaucoup de questions et nous recevions beaucoup de critiques, témoigne Kobinata Toru. Puis quand d’autres disciplines ont été inclus aux Jeux de Tokyo, nous nous sommes dit qu’il fallait profiter de cette porte d’entrée. Certaines personnes ignoraient ce que l’on faisait ainsi que notre discipline”. Mais cela n’a pas empêché la Fédération à obtenir gain de cause, après beaucoup d’efforts, marquant un moment d’histoire pour l’escalade. “Quand j’étais enfant, l’escalade était interdite, se souvient-il. Aujourd’hui, on offre la possibilité aux pratiquants de devenir des champions olympiques ! On a accompli quelque chose de grand”. Ce qui ressort de cette première expérience aux Jeux ? De nouveaux contacts et une visibilité accrue. “Partager le même site et le même lieu avec d’autres fédérations nous a permis de renforcer nos liens amicaux, de se faire connaître, poursuit le vice-président de l’IFSC. Notre image a reflété d’une belle manière”.

“On a accompli quelque chose de grand”

Même constat du côté du basket, avec le format 3×3. “Le basket de rue est une pratique pour les loisirs à la base, mais l’ouverture olympique était présente dès lors, déclare Michel Filliau, conseiller principal à la FIBA. Notre intégration aux Jeux olympiques a été une vraie réussite, notamment au niveau de notre influence”.

Kit McConnel, le directeur des sports du CIO, dresse un bilan positif des épreuves urbaines de Tokyo 2021 malgré la crise sanitaire. “Sur le plan numérique, cela a été positif et bénéfique. Nous étions co-spectateurs les uns des autres. Les athlètes ont un mérite incroyable”. Pour Paris 2024, l’évolution monte d’un cran. “Il y a des investissements qui ont été faits, notamment en fonction des lieux choisis, avec la place de la Concorde par exemple”, cite-t-il. Le développement en faveur des disciplines extrêmes sur la scène continuera ensuite du côté de Los Angeles en 2028, toujours avec le même engagement.

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