Plusieurs intervenants de l’Urban Sports Summit ont longuement échangé autour des équipements sportifs. Des éléments primordiaux pour la pratique des sports extrêmes.
Innover, améliorer, agrandir, construire. Plusieurs projets s’offrent aux villes et aux territoires souhaitant accueillir sur leur sol des équipements sportifs adaptés aux sports extrêmes. À l’Urban Sports Summit, plusieurs acteurs ont abordé cette thématique sous plusieurs aspects.
Un aménagement du territoire à optimiser
En France, la volonté de créer est présente, mais pas sans conditions. “On doit proposer des nouvelles infrastructures avec des modèles différents, estime Raphael Blanchard, député en charge des sports à la Ville de Reims et vice-président de la commission des sports urbains. Mais c’est une question d’aménagement du territoire, une notion d’urbanisme assez importante. Il faut trouver les moyens pour les réaliser”. Et aussi prendre en compte des facteurs déterminants à sa réussite. “Il faut que ces aires sportives parlent à tout le monde, une notion d’inclusivité forte, mettre les choses en perspective en fonction du climat et de la météo où l’on se trouve”, complète Emmanuel Edane, le directeur général de la Façade Maritime du Champ Triomphal (FMCT).
Les skateparks déjà existants délaissés ou petits et les bâtiments abandonnés semblent être une bonne cible pour y installer de nouveaux modules et formats. “L’avenir, c’est récupérer l’existant et créer avec des espaces qui cumulent le travail, la vie sportive, la vie amicale, la vie universitaire… Il faut bien penser les espaces créés, réaliser un vrai concept, note Romain Lepillé, sociogéographe. Car les meilleurs ne sont pas nombreux et il faut penser à ceux qui pratiquent sans vouloir être au haut niveau”.
Si l’envie et les décideurs de projets ne parviennent pas à convaincre, alors le retard se creuse. “Ce sont les communes qui sont à 80% les créateurs et les contrôleurs des skateparks en France. L’équipe de France de la discipline peine à trouver des équipements pertinents pour s’entraîner”, indique Romain Lepillé. Depuis 2006, les données du RES concernant le nombre de skateparks dans l’Hexagone a tendance à diminuer. “Cela s’explique par le fait qu’ils soient désormais plus qualificatifs, plus importants. Ils sont créés de manière plus réfléchie, moins dans l’urgence”, ajoute-t-il.
Les pump track sortent de terre
L’un des équipements le plus en vogue, c’est la piste appelée pump track. “Il s’agit d’un terrain de cross goudronné accessible à tous types de pratique : BMX, roller, skate, trottinette…”, présente Vincent Chrzanowski, le co-fondateur d’Hurricane Tracks. Née dans les campagnes, la pump track devient de plus en plus accessible, notamment à Perpignan. “C’était un gros projet, poursuit-il. Le but était de désengorger le skatepark existant juste à côté. La piste est perçue comme un complément”. Le futur devrait en accueillir d’autres.