Du 18 au 21 août, l’équipe de France masculine de Flag Football participe aux championnats d’Europe à Limerick (Irlande). En bronze lors du dernier Euro, les Bleus peuvent viser plus haut.
Cap sur l’Irlande pour les Bleus. Plus précisément à Limerick, où vont se tenir les championnats d’Europe de Flag Football. Un rendez-vous que l’équipe de France attend avec impatience, avec la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l’Espagne et la Slovaquie au menu. « Nous sommes des compétiteurs, que ce soit le staff technique ou les joueurs », confie David Aze, coach de la défense de cette équipe de France. « Lors du dernier Euro, on avait un peu bricolé l’équipe, et malgré tout, on avait terminé troisième. Là, on a eu un peu plus de temps pour se préparer. Je pense donc qu’un dernier carré minimum, c’est quelque chose de raisonnable et d’envisageable. »
Depuis le dernier Euro, le staff travaille autour d’un projet bien précis. « Il nous manquait des automatismes et de la complémentarité. Depuis 2019, on s’attache à avoir à peu près le même groupe, avec un noyau dur autour duquel on construit », souligne David Aze. Coach de l’attaque de cette équipe de France, Alexandre Laruel précise que « au niveau national, on a un vivier de cinq ou six clubs qui regroupent les joueurs qui composent cette équipe. Ce sont les meilleurs clubs français, et on travaille avec eux pour constituer la meilleure équipe possible au moment des échéances internationales. »
« On note une hausse du niveau du Flag en France »
Mais le staff demeure très ouvert, conscient que ce vivier potentiel ne cesse d’évoluer, en raison notamment de l’engouement grandissant autour du Flag Football. « Chaque année, nous organisons une grande journée de détection », révèle David Aze. « Elle est ouverte à tout le monde. En effet, il y a des joueurs qui n’ont pas la chance d’évoluer dans de gros clubs, que ce soit pour des raisons géographiques ou professionnelles, mais qui ont un potentiel intéressant. Cela nous permet de ne pas passer à côté de certains talents et d’enrichir le vivier dans lequel l’équipe de France peut puiser. »
« La formation est essentielle », confirme Alexandre Laruel. « Il y a des pays qui sont très avancés dans ce domaine, comme les États-Unis et le Mexique par exemple. En France, on a besoin d’avoir de jeunes athlètes qui se mettent très tôt au Flag. En ce sens, la détection est capitale, elle permet d’observer et dévaluer les forts potentiels qui peuvent nous permettre de continuer à progresser. »
Un projet à long terme donc, pour un staff qui espère, évidemment, que le Flag se fera une place au programme olympique en 2028, du côté de Los Angeles. « On attend une réponse d’ici la fin de l’année. Si elle est positive, cela permettra logiquement d’attirer plus d’athlètes vers le Flag », confie Alexandre Laruel. « De manière globale, on note une hausse du niveau du Flag en France. Si notre sport devient olympique, ça continuera à se développer et à s’améliorer. » En attendant cette éventuelle bonne nouvelle, place à Limerick, sur la potentielle route de Los Angeles. Histoire de montrer que le Flag, au-delà de faire le spectacle, est capable d’aller chercher des médailles.