Directeur du programme olympique à la Fédération Française de Cyclisme, Florian Rousseau était présent au FISE. Il s’est confié sur Paris 2024.
Quelles sont vos missions en tant que directeur du programme olympique à la Fédération Française de Cyclisme ?
Je suis responsable de la performance des cinq disciplines olympiques : le BMX Freestyle, le BMX Race, le cyclisme sur piste, sur route et le VTT. Je travaille sur les aspects de la performance, de l’accompagnement, d’organisation stratégique…
Concernant les Jeux de Paris 2024, est-ce qu’il y a d’ores et déjà des athlètes à surveiller ?
Le regard se fait principalement sur nos athlètes potentiels. Il y a un fort bassin de BMX Freestyle ici dans la région Occitanie. Notre structuration fédérale, avec le pôle France de BMX, le travail avec le CREPS, la convention avec les collectivités d’ici, nous permet de nous organiser, de nous structurer pour préparer nos athlètes français à ce plus haut niveau mondial. Pour les Jeux, aujourd’hui, on voit comment nos athlètes évoluent et progressent. Comment ils se situent par rapport à la concurrence internationale. Il y a des choses intéressantes par rapport au FISE.
Comment s’effectue cette préparation pour arriver jusqu’au Jeux ?
Il y a déjà une structuration autour d’eux : le pôle France. L’entraînement est organisé au quotidien avec de la pratique spécifique, de la préparation physique, de l’accompagnement médical pour la récupération… Il peut y avoir des chutes, des blessures. Tout ce staff, tout cet encadrement de la haute performance est mis en place pour les athlètes afin de pratiquer, de s’entraîner et de s’améliorer. Il y a aussi des actions sportives, de compétitions ou de stage qui servent à la préparation pour progresser de compétitions en compétitions. Il y a tout un parcours avant les Jeux, avec des championnats d’Europe cet été, des championnats du monde. Et bien sûr le parcours des qualifications olympiques qui va nous emmener jusqu’en 2024.
Depuis l’intégration du BMX Freestyle aux Jeux olympiques, ressentez-vous une mobilisation du public ou des jeunes qui tentent de pratiquer ce sport ?
Cet événement est porteur. En plus, il est en France ! À Montpellier, il y a une tradition, une habitude. Les champions sont là pour inspirer, donner de l’envie à notre jeunesse, donner du rêve aux enfants, aux adultes aussi (rires). On a perdu un peu nos repères à cause du Covid et du report des Jeux de Tokyo. On est dans une olympiade très courte. Il faut reprendre nos repères. En tout cas, le public on le retrouve. C’est important pour les compétiteurs. On peut dire qu’on est déjà dans les Jeux. Ces compétitions font partie de la préparation olympique.
À Paris, les différentes compétitions de BMX Freestyle se dérouleront Place de la Concorde. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Cela va être le lieu, le théâtre d’une compétition sportive et en même temps un cadre extraordinaire et exceptionnel. Ce sport sera mis en valeur par l’environnement. Cela va être un beau focus pour le BMX Freestyle et j’en suis très heureux.
Concernant le cyclisme dans sa globalité, que peut espérer la France lors des Jeux de Paris 2024 ?
La Fédération Française de Cyclisme est une fédération qui, historiquement, ramène des médailles aux Jeux. À Tokyo, il n’y a eu que deux médailles. Jouer à la maison va être important. J’espère que l’engouement et le public seront là pour encourager nos athlètes à aller toucher l’or olympique ou au moins la médaille. Faire les Jeux à la maison, c’est vivre un moment extraordinaire et unique dans une vie de sportif. Cela reste le moment des athlètes. Ils vont procurer de la joie, de la déception aussi parfois. Le sport doit rester joyeux. Il y a des ambitions très fortes. C’est toute une vie, des années de préparation pour aller toucher ou gagner une médaille olympique. Dans ce contexte mondial très particulier, le sport doit rester joyeux. Cela reste une fête même s’il y a des déceptions.
Propos recueillis par Séverine Bouquet
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