L’Hexacup, l’événement qui mixe football et écologie

©️ Hexacup

Ce samedi, les participants à l’Hexacup se retrouveront dans huit villes de France pour participer à une opération de ramassage de mégots avec The SeaCleaners. Avec l’ambition de capter un jeune public.

Depuis plusieurs années, les jeunes s’intéressent davantage à l’écologie, c’est un fait. Mieux, ils s’investissent. Ce mouvement s’implante également beaucoup dans le sport, notamment dans le rugby et la course à pied. Des entités comme la MAIF mettent aussi en avant une pratique sportive plus responsable grâce à des ambassadeurs engagés dans ces causes.

Le football commence aussi à s’intéresser à cette problématique. L’Hexacup, le tournoi de foot à 8 créé par Guillaume Cazcarra, l’a totalement inclus dans son projet. « On a toujours eu la volonté de  ne pas juste faire du sport,  mais de faire en sorte qu’on utilise le sport comme un moyen détourné pour engager les jeunes, amorce le fondateur du tournoi de foot.  Ça, c’était ma volonté au départ quand j’ai fondé l’Hexacup. Au début, chaque but inscrit permettait de récolter de l’argent pour planter des arbres. En fait, on avait envie d’impliquer les élèves  plus concrètement. Les villes recensant l’Hexacup (Bordeaux, Paris, Toulouse) rencontraient des difficultés pour engager des jeunes  et nous, on avait une incapacité de pouvoir encadrer et organiser  une action. On s’est réunis et on s’est dit que chacun peut apporter à l’autre ce qu’il n’a pas pour un but commun : engager les jeunes. »

Cette année, les organisateurs voient les choses en plus grand. Après avoir initié une série de trois actions à Bordeaux, intitulée « Engagé pour la Planète », ces derniers décident de décliner l’opération dans huit villes françaises et de la nommer Hexaclean Day, en collaboration avec l’association The Sea Cleaners, qui se concentrera sur le ramassage de mégots. Ce rassemblement se déroulera le samedi 13 mai momentanément à  Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Toulouse, Nantes et Le Havre. L’objectif est de rassembler un maximum de jeunes pour ramasser 500 000 mégots en une journée. Pour ce faire, les deux entités ont rassemblé leurs forces sur une journée pour mobiliser un grand nombre de jeunes dans les villes où se tiendront l’action.

Les huit villes seront en défi pour savoir laquelle d’entre elles remportera le défi. Avec l’ambition de ramasser le plus de mégots possibles, qui seront ensuite envoyés à des entreprises spécialisées pour les recycler en mobilier urbain.

Des clubs de football professionnels mobilisés

Ce défi, à la dimension écologique, est soutenu par plusieurs clubs de foot professionnels tels que les Girondins, le HAC, le LOSC et le Paris FC. « Ces clubs sont très importants. Tout d’abord, qu’ils soutiennent ce projet délivre un message, énonce Guillaume Cazcarra. Que ce soit le foot pro ou le foot loisir, comme nous sommes, on est unis ensemble et on essaie d’utiliser le foot à des fins positives. Ces clubs ont un vrai rôle parce que  le HAC, le Paris FC, les Girondins de Bordeaux et le LOSC vont distribuer des places au stade pour les jeunes participants.  Donc un jeune qui aura ramassé des déchets, il aura déjà eu le sentiment d’avoir été utile pour travailler pour la planète. »

Les participants à cette action écologique inscriront aussi des points pour les qualifications aux phases finales de l’Hexacup, qui se tiendront à Paris. Si les frais d’adhésion sont gratuits, les joueurs de chaque équipe doivent, en contrepartie, prendre part à ces événements. « Une participation à un ramassage de mégots représente 20 points, sur les 100 à obtenir, précise le jeune homme. Cela représente un part incontournable de la qualification finale,  les jeunes le savent. C’est ce qui rend la compétition unique parce qu’on est les premiers à faire. Une compétition qui est totalement gratuite et où la seule contrepartie, c’est une contrepartie écologique. »

Même si le football est loin d’être leader dans le volet écologique, l’Hexacup espère changer les mentalités. Guillaume Cazcarra prend l’exemple du Mondial au Qatar, qui a été un désastre écologique et social. Ce tournoi veut aussi prouver qu’il est parfaitement possible de prôner un football responsable avec un bon impact environnemental, avec la volonté pour l’Hexacup de mettre en place de rassemblements réguliers de ramassages de déchets tout au long de la saison.

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