beIN SPORTS et Canal + sont toujours en litige quant au contrat de sous-licence vendu de 332 millions d’euros par le groupe qatari à la chaîne cryptée pour la diffusion de deux matchs de Ligue 1 par journée. Jeudi, la Cour d’appel de Versailles a donné raison à beIN SPORTS. Néanmoins, la valeur du lot 3, que détient la chaîne française, est remise en cause.
Le feuilleton du lot 3 du cycle 2020-2024 des droits télévisés de la Ligue 1 ne trouve pas de fin. Pour ces deux matchs de L1 par journée, évalués 332 millions d’euros par saison, la Cour d’appel de Versailles a une nouvelle fois donné raison à beIN SPORTS face à Canal +. La chaîne cryptée souhaitait en effet se détacher de son contrat de sous-licence avec son partenaire, en l’obligeant à régler la somme établie à la suite de l’appel d’offres de mai 2018, avant le fiasco Mediapro.
En août dernier, le tribunal de commerce de Nanterre avait exigé à Canal + de respecter le contrat de sous-licence paraphé en décembre 2019 avec BeIn Sports. Après un énième refus, la chaîne privée française va donc devoir continuer de régler les prochaines échéances (celle du 5 avril de 64 millions d’euros hors taxes aurait déjà été payée) et ainsi diffuser le championnat français de football en attendant le prochain feuilleton judiciaire.
La valeur du lot 3 est remise en cause
La valeur du lot 3 est remise en cause aujourd’hui. La raison ? L’accord signé entre la Ligue de Football Professionnel (LFP) et Amazon, nouveau détenteur de 80% des affiches de Ligue 1, dont les dix meilleurs matchs de la saison, pour récupérer les droits délaissés par Mediapro en février 2021 pour la modique somme de 250 millions d’euros par saison. Malgré la multiplication des procédures pour rompre le contrat de sous-licence avec beIN, Canal + n’a toujours pas obtenu gain de cause.
Cependant, Canal + diffusera la Ligue 1 au moins jusqu’à la fin de cette saison. Si cet engagement n’est pas respecté, la chaîne devra régler une amende journalière estimée à un peu moins d’un million d’euros, comme le lui a rappelé la cour d’appel de Versailles dans sa décision.
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