La Ligue de football professionnel (LFP), en pleine crise du Covid-19 et des droits TV, a demandé mardi au gouvernement un plan de soutien d’urgence.
Le football français est en crise. Mardi, la Ligue de football professionnel (LFP) en a appelé à l’Etat afin de mettre en place en plan de soutien d’urgence. « En termes de recette globale, l’atterrissage se situe à 759,1 M€ en lieu et place des 1307,1 M€ budgétés par les clubs sur l’exercice 2020/2021. Ces pertes de revenus audiovisuels confortent et aggravent les prévisions du président de la DNCG, Jean-Marc Mickeler, qui prévoyait en décembre 2020 « une perte de l’ordre de 800M€ pour le football français ». A date, ces pertes s’élèvent déjà à plus d’1 milliard d’euros (hors impact mercato) si on y ajoute les conséquences des matchs à huis clos », explique la LFP dans un communiqué. Les pertes sont donc colossales pour le football français. La LFP poursuit en expliquant que « dans ce cadre, les mesures déjà prises par le gouvernement pour la saison en cours (de l’ordre de 100 M€ hors PGE pour le football professionnel) en novembre dernier se révèlent malheureusement insuffisantes ou inadaptées pour poursuivre l’activité de la filière. Ce d’autant que ces annonces ne prenaient pas en compte la poursuite des huis clos en 2021. »
La LFP demande ainsi une réunion d’urgence avec le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, et le ministère de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports. Une réunion qui a pour but de recevoir les dirigeants de la LFP et une délégation de clubs afin de construire un plan de soutien d’urgence. « Il n’est pas question ici de demander à l’Etat de compenser la baisse des droits TV, ni la défaillance de Mediapro. Sur ces sujets, les clubs ont déjà fait de gros efforts pour s’adapter à cette baisse majeure de revenus, aussi bien à travers les négociations salariales engagées avec leurs joueurs qu’à travers les réformes que la LFP prépare pour assurer son futur. Il est cependant indispensable que l’Etat participe à aider les clubs professionnels et leurs actionnaires à surmonter les urgences que la crise de la COVID-19 a générées », explique l’entité dirigée par Vincent Labrune. « Il en va de la survie du secteur du football professionnel, et surtout d’un patrimoine culturel et économique que l’on ne peut pas aujourd’hui laisser partir en fumée. »