Football : Le 4-3-3, un schéma amené à perdurer au PSG ?

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Si le PSG a remporté le 103e Classique de l’histoire grâce à un but de Neymar (45+2e), un schéma a peut-être trouvé grâce aux yeux de Christophe Galtier : le 4-3-3. Une tactique durable ?

« On voulait gagner ce match, qui est très important pour nous, le club et les supporters. On a réalisé un bon match dans l’ensemble et nous sommes contents de repartir avec les trois points. » Kylian Mbappé, passeur pour l’unique but de la rencontre inscrit par Neymar (45+2e), avait de quoi être ravi en zone mixte après la victoire des siens. Malgré une prestation correcte sans pour autant être flamboyante, le natif de Bondy a eu des occasions de buts (19e, 28e) mais n’a pas su trouver la faille face à un Pau Lopez des grands soirs. Mais pas que. Il faut dire que Chancel Mbemba, défenseur central de l’OM, l’a empêché de s’exprimer grâce à un marquage très serré. Le champion du monde 2018 a pu provoquer, tirer, créer des décalages dans le 4-3-3 de Christophe Galtier. Ce schéma tactique avait de multiples objectifs. Tout d’abord, laisser davantage de libertés au trio offensif Messi-Neymar-Mbappé (MNM) mais aussi aux pistons (Hakimi et Bernat). Ensuite, assurer un meilleur équilibre défensif.

Lors du match face à l’OM en clôture de la 11e journée de Ligue 1, ce 4-3-3 a montré une autre facette du club de la capitale, qui rencontrait des difficultés dans le jeu depuis plusieurs matchs. L’axe défensif parisien, composé de Marquinhos et Mukiele (qui a remplacé Danilo Pereira à la 25e), s’est montré moins exposé et assez souverain malgré les quelques offensives phocéennes. Ce qui n’était pas forcément le cas des latéraux. Si Hakimi a apporté le surnombre, il n’a pas su se mettre dans les meilleures dispositions pour servir ses partenaires d’attaque. Toutefois, il est apparu plus à l’aise dans un dispositif en tant que latéral plutôt qu’en tant que piston, où il a souvent eu du mal à exprimer toutes ses qualités entraperçues lors de sa grosse saison 2020/2021 à l’Inter, où il avait cassé la baraque (45 matchs, 7 buts, 9 passes décisives toutes compétitions confondues). Son compère à gauche, Juan Bernat, a souvent été mis en difficulté par les offensives marseillaises. Trois occasions adverses sont venues de son côté. Aussi, le trident du milieu s’est révélé très efficace lors de ce Classique. Au-delà d’une bonne maîtrise technique, le trio Verratti-Vitinha-Ruiz s’est montré extrêmement intéressant dans la récupération et la transmission de ballons vers les offensifs parisiens. De plus, une certaine complicité pouvait apparaître par séquences. On pouvait l’apercevoir entre Vitinha et Mbappé, mais aussi entre Fabian Ruiz et Lionel Messi.

Un schéma amené à durer ?

S’il y avait quelques approximations, notamment défensives, en raison d’une entente pas encore optimale, ce 4-3-3 a laissé entrevoir de belles choses. Tout d’abord, et comme évoqué plus haut, cette équipe est parue plus cohérente. Ensuite, les champions de France en titre ont pu imposer un sacré rythme et cela s’est notamment vu en seconde période, où ils ont eu plusieurs occasions chaudes, sans pour autant réussir à convertir. Exit le 3-4-3, place au 4-3-3 à la suite des blessures de Kimpembe et Sergio Ramos avant le choc face à l’OM. Ce choix s’est surtout imposé à la suite des blessures des deux défenseurs centraux. Combinées à celle de Danilo dimanche soir, ce secteur commence à être affaibli et voit donc ce schéma s’imposer en vue des prochaines rencontres.

« Il est fort probable qu’on continue d’appliquer ce schéma tactique à l’entraînement. Cette semaine, on a fait deux séances dans ce système. La première n’avait pas été concluante. La deuxième, hier (samedi, ndlr.), oui. Le retour des joueurs a aussi été positif », reconnaissait le tacticien parisien en conférence de presse d’après-match, dans des propos rapportés par L’Equipe. Prochains éléments de réponse ce vendredi, avec un déplacement sur la pelouse d’Ajaccio en ouverture de la 12e journée de championnat, en tant qu’équipe toujours invaincue en Ligue 1 (9 victoires, 2 nuls).

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